Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - Hanouka ou la victoire de l'impossible

01 Décembre 2021 | 125 vue(s)
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Antisémitisme

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

Dimanche 14 janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques Paris 2024, une délégation de sportifs et de dirigeants du monde du sport q"es, avec le Crif, pour un voyage de la mémoire dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

 

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À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

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Nous pourrions raconter l'histoire de Hanouka comme celle d'un petit village gaulois qui résiste à l'envahisseur romain, sauf que les gaulois sont juifs et les romains sont grecs.

La fête de Hanouka, qui commence ce soir, symbolise pour les Juifs la célébration de la résistance à la fois spirituelle, culturelle et militaire à l'oppression grecque d'Antiochus IV. Peu nombreux mais déterminés, les Maccabées ont démontré que l'ordre naturel des choses peut toujours être renversé.

Hanouka n'est pas la fête la plus importante du judaïsme. Mais elle a légué à l'histoire juive un principe de vie, qui nous guide jusqu'à aujourd'hui : le refus obstiné du fatalisme. Les Juifs ne peuvent se permettre le luxe du défaitisme. Nous sommes condamnés à croire en l'impossible.

Il y a dans le dialogue entre le génie français et l'âme juive, cet attachement partagé à l'esprit de résistance. Quitte à devoir repousser les limites du possible.

On prête parfois à Napoléon, l'expression "Impossible n'est pas français!". Nous, Français juifs, complétons cette maxime en rappelant chaque année à l'occasion de Hanouka : "Ness Gadol Haya Sham" ("un grand miracle a eu lieu là-bas"), pour signifier que rien n'est joué d'avance.

Comme dans toutes les histoires de résistance, il s'agit à la fois d'un message aux siens et d'un message au monde. Si Hanouka célèbre la persévérance juive dans l'Histoire, elle  affirme dans le même temps la victoire des Lumières contre l'obscurantisme.

A l'heure où les périls identitaires montent sur nos sociétés et où la haine des Juifs, où qu'ils vivent, semble s'être décomplexée, rappelons nous ainsi collectivement de la leçon de Hanouka : il ne tient qu'à nous d'éclairer notre chemin.

Bonnes fêtes de Hanouka à tous!

 

Yonathan Arfi, Vice-président du Crif