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Crédit photo : ©IAN LANGSDON / AFP
Deux mois plus tôt, à la Maison de la Radio, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations Aurore Bergé annonçait la relance des Assises de lutte contre l’antisémitisme pour faire face à la résurgence d’antisémitisme que connaît la société française depuis le 7 octobre 2023.
Durant les semaines suivantes, deux groupes de travail, l’un portant sur les sujets éducatifs, piloté par la professeure Marie-Anne Matard-Bonucci, l’autre sur les aspects judiciaires, piloté par le Conseiller d’État Richard Senghor, ont auditionné un certain nombre de personnalités et d’experts afin de récolter, synthétiser et formuler un certain nombre de propositions.
Le président du Crif, Yonathan Arfi, était intervenu de manière transversale sur les questions d’éducation et de justice, évoquant notamment le sujet de la formation des personnels (magistrats, policiers, enseignants et personnels éducatifs…), de la présentation de l’histoire des Juifs au sein des manuels scolaires ou de la nécessité de faire appliquer la définition de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA) dans les administrations pour mieux prendre en compte les formes renouvelées de l’antisémitisme.
Ce lundi 28 avril se tenait la remise du rapport élaboré par les groupes de travail, en présence des ministres Aurore Bergé et Élisabeth Borne. Toutes deux ont porté un message d’intransigeance à l’égard de l’antisémitisme et de toutes les formes de haine. « Ce qui se dresse devant nous, ce n’est pas une vague, c’est une lame de fond », a ainsi déclaré Aurore Bergé, appelant à un « sursaut national ».
Ce matin, le Crif était présent à la remise du rapport issu des Assises de lutte contre l’antisémitisme, qui formule une série de propositions traitant en particulier les aspects éducatifs et judiciaires.
Les ministres @auroreberge et @Elisabeth_Borne ont rappelé l’engagement du… pic.twitter.com/JdvfiAFmKe
— CRIF (@Le_CRIF) April 28, 2025
Les propositions issues du rapport portent sur trois axes spécifiques : « éduquer et former à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme », « définir et mesurer l’antisémitisme sous toutes ses formes », et « sanctionner les actes antisémites et protéger les victimes ». Outre les dispositions visant à améliorer la formation des agents publics, il est prévu d’approfondir le traitement de l’antisémitisme au sein des manuels scolaires, d’harmoniser la qualification des actes antisémites entre les différents ministères, en s’appuyant notamment sur la définition de l’IHRA, et d’adapter la réponse pénale aux formes contemporaines de l’antisémitisme.