Blog du Crif - Affaire Sarah Halimi: un affront républicain

21 April 2021 | 256 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Antisémitisme

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

Dimanche 14 janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques Paris 2024, une délégation de sportifs et de dirigeants du monde du sport q"es, avec le Crif, pour un voyage de la mémoire dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

 

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Judaïsme En Mouvement rejoint tous les citoyens français qui vont manifester dimanche 25 avril à 14h au Trocadéro et réclame que la future loi s’appelle Loi Sarah Halimi.

La justice a donc tranché. Il n'y aura pas de procès de l'assassin de Sarah Halimi. Sous l'emprise de la drogue, il a été jugé que de son antisémitisme il n'était pas responsable. Absence de discernement qui l'exonère de son crime. Pourtant, sous l'emprise de stupéfiants, l'auteur d'un accident de la route, ou celui qui défenestre un chien, voit sa peine aggravée, mais s'il commet des actes antisémites, sa peine se trouve annulée. Cherchez l'erreur...

Voilà qui s'appelle mettre le doigt dans un engrenage qui conduira un jour à exonérer tous les auteurs d'actes antisémites. Car, l'antisémitisme suppose précisément toujours une absence de discernement, il implique de diaboliser le juif, de croupir dans des fantasmes qui n'ont aucun rapport avec le réel avant de passer à l'acte. Si l'on a un peu de discernement, si l'on sait apprécier les choses pour ce qu'elles sont, au contraire, on ne succombe pas à l'antisémitisme. C'est l'absence de discernement qui fait l'antisémite.

Les arguties juridiques ne peuvent masquer cette vérité.

Il n'y a dès lors qu'une façon de laver, un peu, cet affront républicain. Qu'une nouvelle loi ne permette plus aux auteurs d'actes antisémites d'exciper de leur irresponsabilité.

Et que cette loi se nomme Loi Sarah Halimi.

Ce ne sera que justice.

Jean-François Bensahel et Gad Weil, Co-présidents de Judaïsme En Mouvement