Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - Nous sommes nés le 27 septembre

27 Septembre 2021 | 143 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Antisémitisme

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

Dimanche 14 janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques Paris 2024, une délégation de sportifs et de dirigeants du monde du sport q"es, avec le Crif, pour un voyage de la mémoire dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

 

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Opinion

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Si chacun a une date de naissance personnelle, les Français juifs ont également une date de naissance collective : il y a 230 ans, jour pour jour, le 27 septembre 1791, le décret d’Emancipation des Juifs de France faisait entrer 40 000 Juifs dans la citoyenneté française.

Le texte est aussi court que l’ambition est grande. Et le cœur de cette promesse tient en quelques mots : « L’Assemblée Nationale révoque tous ajournements, réserves et exceptions […] relativement aux individus juifs qui prêteront le serment civique […] ».
Ce jour-là, les Juifs de France sont promus pour la première fois en Europe au rang de citoyens comme les autres. Il y avait auparavant des Juifs de France depuis près de 2000 ans, il y a du jour au lendemain, si l’on peut dire, des Français juifs.

Mais, au-delà de l’égalité formelle des droits, les Juifs plaçaient un autre espoir dans l’Emancipation : celui d’une forme de normalisation du fait juif en France et de la fin d’un antisémitisme séculaire.

 

"Plus les Juifs sont intégrés, plus l’antisémitisme semble revigoré."

 

230 ans après 1791, force est de constater que l’Emancipation n’a pas empêché l’antisémitisme de prospérer.

Elle n’a pu faire obstacle à la haine des Juifs lors de l’Affaire Dreyfus.

Elle n’a pas pu éviter la trahison du 3 octobre 1940 et le statut des Juifs, annonciateur de la stigmatisation et la persécution qui suivraient.

Elle n’a pas non plus permis de contenir l’antisémitisme contemporain et ses variantes complotistes, négationnistes, islamistes ou antisionistes qui polluent la vie juive en France.

C’est même un paradoxe apparent : plus les Juifs sont intégrés, plus l’antisémitisme semble revigoré.

Pour autant, même si l’antisémitisme persiste à accompagner notre chemin dans l’histoire de France, souvenons nous de la promesse du 27 septembre 1791, par laquelle la République affirma son universalisme et la France traça la voie pour l’Emancipation progressive de l’ensemble des Juifs européens.

Bon anniversaire aux citoyens juifs français et à tous ceux qui ont la passion de l’Egalité républicaine ! Longue vie au judaïsme français !

Yonathan Arfi