Président du B'nai B'rith France
Tout d’abord il y a les textes. Le terme de génocide désigne, selon la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide adoptée par les Nations Unies en 1948, « l'intention spécifique de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux en raison de son identité. » À Gaza, la guerre menée par Israël en réponse au massacre du 7-Octobre a visé à éliminer les terroristes du Hamas et non à atteindre les civils palestiniens, utilisés comme boucliers humains par des terroristes ayant refusé tout cessez-le-feu durant des mois.
Puis il y a les chiffres. Gaza compte 2,5 millions d’habitants. Si on considère le chiffre de 40 000 victimes de la guerre (un chiffre provenant du Hamas et qui reste à être vérifié), dont la moitié au-moins de terroristes du Hamas, les 20 000 victimes civiles, une situation évidemment tragique, représentent 0,9 % de la population globale de Gaza. Pour rappel, près de 70 % des Juifs vivant en Europe en 1939 (six millions sur une population de neuf millions) furent assassinés durant la Shoah par les nazis parce que juifs. Une proportion similaire d’Arméniens furent massacrés par les Turcs entre 1915 et 1918 (1,5 million sur une population estimée à moins de deux millions). Au Rwanda en 1994, 80 % des Tutsis (plus de 500 000) furent exterminés en cent jours en raison de leur ethnie. Par leur mobile et leur ampleur, ces trois génocides n’ont pas d’équivalents.
Enfin, il y a les images. Ces scènes de liesse à Gaza entourant les libérations d’otages israéliens détenus près de 500 jours dans des tunnels, des appartements de « civils innocents » et des locaux de l’UNRWA. Ces gazaouis prenant des selfies, téléphones portables à la main et poings levés aux côtés des terroristes du Hamas aux uniformes neufs et aux armes astiquées. Ces meutes abreuvées de haine et de violence, prêtes à lyncher des jeunes filles et des vieillards tout juste « libérés » de l’enfer. Insoutenable. Non, ces images inoubliables n’étaient pas celles d’une population génocidée. Les survivants de la Shoah et des génocides arménien et tutsi, morts-vivants aux corps détruits et aux regards vides, ne ressemblaient en rien à ces foules à Gaza déchaînées, galvanisées et armées.
Les mots ont un sens. Il n’y a pas eu de génocide à Gaza. Il y a des barbares assoiffés de sang juif. La propagande infâme des porte-parole du Hamas, ici et ailleurs, destinée à nazifier Israël et les Juifs pour mieux les haïr, n’y changera rien.
Philippe Meyer, président du B’nai B’rith
Article publié dans l’édition du 13 février 2025 d’Actualité Juive
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