Jean Pierre Allali

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Lectures de Jean-Pierre Allali - Face à l'opacité du monde, des livres qui nous éclairent par Pierre Lurçat

10 Juillet 2024 | 107 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Face à l'opacité du monde, des livres qui nous éclairent, par Pierre Lurçat (*)

 

Depuis plusieurs années, Pierre Lurçat nous propose des ouvrages qui se distinguent par leur caractère percutant et incisif. Dans son nouveau petit livre, il analyse et décortique onze textes choisis qui, chacun dans son domaine, s’avère particulièrement éclairant.

Voici, tout d’abord, de Neil Postman, Technopoly, paru en 2019 aux Éditions L’échappée. L’auteur y montre comment, les nouvelles technologies : télescope, télégraphe, téléphone et, plus près de nous, mass media, télévision, Internet, portables… ont modifié la façon d’être et de penser des humains. Pour suivre, deux livres d’Éric Sadin : La vie algorithmique : Critique de la raison numérique (Éditions L’échappée, 2015) et L’intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle (Éditions L’échappée, 2021).

Anatomie d’un antihumanisme radical (Éditions L’échappée, 2018). Une réflexion sur les bouleversements sociétaux apportés par l’ère du numérique, le désir individuel se substituant à la loi morale.

Viennent ensuite : La guerre de l’attention, comment ne pas la perdre d’Yves Marry et Florent Souillot (Éditions L’échappée, 2022). On y découvre le concept de captologie, science de la technologie persuasive avec notre dépendance croissante aux écrans, Apocalypse cognitive de Gérald Bronner (Éditions des PUF, 2021), tente de répondre à la question : « Pourquoi les gens intelligents croient-ils à des idées folles ? » avec le déferlement actuel de crédulité que l’on constate avec effroi, La nouvelle idéologie dominante, le post-modernisme de Shmuel Trigano (Éditions Hermann, 2012) qui analyse les paradoxes et les travers de la société actuelle en proie à la pandémie de Covid-19, avec les déviations de l’islam et la haine insensée d’Israël, Pourquoi déconstruire ? Origines philosophiques et avatars politiques de la French Theory de Pierre-André Taguieff (Éditions H&O, 2022), qui en appelle à Nietzsche, Heidegger et Derrida et décortique la théorie du genre et le wokisme.

La fin des choses, Bouleversements du monde de la vie de Byung-Chul Han (Éditions Actes Sud, 2022), un philosophe allemand originaire de la Corée du Sud, pour qui nous ne vivons plus dans le monde des choses mais dans celui de l’information, « La manipulation des enfants » de Liliane Lurçat (Éditions F.X. de Guibert, 2008), qui va de la psychologie des enfants à celle des médias, L’intention d’amour de Shmuel Trigano (Éditions de l’Éclat, 2007) , qui se veut une esquisse de l’anthropologie hébraïque et se propose de comprendre la vision juive de la sexualité, La science suicidaire, Athènes sans Jérusalem, de François Lurçat (Éditions F.X.de Guibert, 1999), où l’on voit que le rejet de ses racines hébraïques conduit l’Occident à son suicide à travers l’échec du physicalisme et, pour finir, La philosophie devenue folle : le genre, l’animal, la mort de Jean-François Braunstein (Éditions Grasset, 2018), qui, à travers une critique de la théorie du genre qui abolit les sexes, la différence entre l’homme et l’animal et celle entre la vie et la mort, nous montre qu’on est finalement parvenu à oublier l’homme. Le salut viendra peut-être d’Israël, de sa loi morale, du tselem et d’un homme créé à l’image de Dieu.

Une brève biographie des douze auteurs clôt cette présentation magistrale. Très intéressant.

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions L’éléphant, novembre 2023, 114 pages.

 

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