Blog du Crif/Cinéma - Laces : Un film noué de sensibilité

26 Mars 2019 | 155 vue(s)
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France

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

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Actualité

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Israël

Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Opinion

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

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Il y a des films qui ne s’oublient pas. Des moments d’émotions, des brèves de vies où le temps se fige pour laisser place à la sensibilité de chacun.

Bien loin des carcans traditionnels du cinéma Israélien, le film “Laces” de Jacob Goldwasser, s’éloigne d’un cinéma de contestation sociale pour tendre vers un cinéma se rapprochant fortement du mouvement dit de la "nouvelle sensibilité", si prisé dans les années 60.

S’attachant plus particulièrement à un cinéma d’auteur, ce film, comme le genre en lui même, accorde une place bien plus grande à l'individu.

Un film poignant doté d’espoir

Ce long métrage dépeint Gadi un jeune homme “aux besoins spécifiques”, qui à la mort de sa mère est contraint d’aller vivre chez son père Ruben lequel l’a abandonné étant plus jeune. Entre une cohabitation difficile et l’incompréhension de l’univers de chacun, la vie commune reste néanmoins compliquée.

Des années plus tard, alors qu’une réelle affection commence à naître entre ces deux êtres si différents, les reins de Ruben se révèlent être défaillants provoquant ainsi la volonté de Gadi de faire don à son père de l’un de ses propres reins.

C’est donc un film vibrant et plein d’espoir que le Festival de cinéma israélien de Paris nous a proposé de voir. Un lien implacable entre deux êtres que tout oppose au début. Tout au long du film, c’est une sorte de voyage initiatique que mèneront les deux hommes pour enfin se retrouver sur des valeurs si universelles et si humanistes.  

Si ce long métrage se penche sur les relations filiales si complexes, il dépeint avec une grande intensité ce qu’est le véritable amour où l’un va apprendre à l’autre l’affection et l’ouverture ainsi que le besoin d’autrui.

Quand la gravité se traite avec dérision

Un magnifique récit où se mêlent avec justesse et tendresse, le tout pimenté d’un brin d’humour, des problématiques fortes sur la place du handicap au sein de la société, notamment israélienne, des relations père-fils, du rapport à la maladie, et de l’amour familial si important et si cher pour les personnages du film.

Des protagonistes qui semblent si réels, grâce à un jeu d’acteurs remarquable. Si Dov Gkickman, incarne avec une précision magistrale, le rôle d’un vieux loup solitaire, père par malgré lui, Nevo Kimchi quant à lui, interprète de manière étonnante et d’une grande sincérité le personnage de Gadi, un jeune homme handicapé mentalement.

"Laces" est ainsi un film profond doté d’une grande intelligence où gravité et sensibilité se mêlent sur fond de dérision, pour un moment suspendu et une parenthèse inattendue.