Blog du Crif/Cinéma - Laces : Un film noué de sensibilité

26 Mars 2019 | 155 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

 

"For the union makes us strong" : car l'union nous rend forts, Solidarity forever, Peter Seegers

La 77ème cérémonie du Yizkor organisée par le FARBAND - Union des Sociétés Juives de France s'est déroulée dimanche 2 octobre 2022, à 11h30 au cimetière de Bagneux. 

À l'aube de 5783, découvrez les vœux de Yonathan Arfi pour Roch Hachana. 

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Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Il y a des films qui ne s’oublient pas. Des moments d’émotions, des brèves de vies où le temps se fige pour laisser place à la sensibilité de chacun.

Bien loin des carcans traditionnels du cinéma Israélien, le film “Laces” de Jacob Goldwasser, s’éloigne d’un cinéma de contestation sociale pour tendre vers un cinéma se rapprochant fortement du mouvement dit de la "nouvelle sensibilité", si prisé dans les années 60.

S’attachant plus particulièrement à un cinéma d’auteur, ce film, comme le genre en lui même, accorde une place bien plus grande à l'individu.

Un film poignant doté d’espoir

Ce long métrage dépeint Gadi un jeune homme “aux besoins spécifiques”, qui à la mort de sa mère est contraint d’aller vivre chez son père Ruben lequel l’a abandonné étant plus jeune. Entre une cohabitation difficile et l’incompréhension de l’univers de chacun, la vie commune reste néanmoins compliquée.

Des années plus tard, alors qu’une réelle affection commence à naître entre ces deux êtres si différents, les reins de Ruben se révèlent être défaillants provoquant ainsi la volonté de Gadi de faire don à son père de l’un de ses propres reins.

C’est donc un film vibrant et plein d’espoir que le Festival de cinéma israélien de Paris nous a proposé de voir. Un lien implacable entre deux êtres que tout oppose au début. Tout au long du film, c’est une sorte de voyage initiatique que mèneront les deux hommes pour enfin se retrouver sur des valeurs si universelles et si humanistes.  

Si ce long métrage se penche sur les relations filiales si complexes, il dépeint avec une grande intensité ce qu’est le véritable amour où l’un va apprendre à l’autre l’affection et l’ouverture ainsi que le besoin d’autrui.

Quand la gravité se traite avec dérision

Un magnifique récit où se mêlent avec justesse et tendresse, le tout pimenté d’un brin d’humour, des problématiques fortes sur la place du handicap au sein de la société, notamment israélienne, des relations père-fils, du rapport à la maladie, et de l’amour familial si important et si cher pour les personnages du film.

Des protagonistes qui semblent si réels, grâce à un jeu d’acteurs remarquable. Si Dov Gkickman, incarne avec une précision magistrale, le rôle d’un vieux loup solitaire, père par malgré lui, Nevo Kimchi quant à lui, interprète de manière étonnante et d’une grande sincérité le personnage de Gadi, un jeune homme handicapé mentalement.

"Laces" est ainsi un film profond doté d’une grande intelligence où gravité et sensibilité se mêlent sur fond de dérision, pour un moment suspendu et une parenthèse inattendue.