Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lecture de Jean-Pierre Allali - Médéa, Médée, une enfance en Algérie, de Jean Bensimon

25 Juillet 2018 | 130 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

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Médéa, Médée, une enfance en Algérie*, de Jean Bensimon

Un homme se penche sur son passé. Bien que né à Alger, l’auteur a vécu à Médéa dans la région du plateau du Titteri où son père occupait les fonctions de payeur du Trésor. Il se souvient de son enfance, de sa mère, malade, de leurs voisins et amis, les Chemla, du notaire, Monsieur Serror, du minotier Bismuth, du boulanger Bensaïd, du ferblantier Zmirou, du coiffeur Caruso, du docteur Ben Mérabet, de ses copains, les frères Mansour, Khaled et Mohamed, de Robert, de Jacky et de Paul avec lesquels il disputait de belles parties de football et de sa voisine, Colette Lalouette. Sans oublier la femme de ménage, Zohra. C’était le temps des fortes chaleurs, de la sieste obligatoire et des lectures enfantines. Le temps aussi du hammam, bain maure, où il accompagnait sa mère. Et le temps des jeux de noyaux d’abricot ou des séances aux cinémas, le Rex et le Mondial. Et, à l’adolescence, le scoutisme, avec les E.I.F.

On découvre aussi la synagogue de Médéa et les offices qui y étaient organisés sous l’autorité du rabbin Tordjman.

Très jeune, Jean Bensimon réalise que ses parents ne s’entendent pas, que le couple qu’ils forment est mal assorti. Il décrit sa mère comme très colérique et raconte les nombreuses scènes de ménage auxquelles il assistait. Il avoue qu’il ne l’aimait pas beaucoup . « Mon désamour avait commencé tôt pour perdurer »

Adulte, l’auteur cherchera à faire traduire les nombreuses imprécations en langue arabe que sa mère utilisait. Il y parviendra.

Par-delà le récit familial et personnel, cet ouvrage donne un éclairage sur la vie des Juifs en Algérie, devenus français à part entière grâce au décret Crémieux de 1870. Ce qui n’empêcha pas, en 1934, le terrible pogrome de Constantine.

Original.

Jean-Pierre Allali

(*) Editions Orizons. 2018. 184 pages. 20 €.