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Publié le 12 Décembre 2014

Antisémitisme France 2014

Par Roger Pol-Droit, publié dans les Echos le 12 décembre 2014

Coups et menaces. Viol, récemment à Créteil. Meurtres à Toulouse. Injures, la plupart du temps. La liste est longue. Les agressions envers des Juifs explosent en France : en 2014, les actes antisémites ont augmenté de 91 %. On oublie trop souvent que la moitié des actes classés « racistes » sont dirigés contre des Juifs, alors que ceux-ci représentent moins de 1 % de la population. Dans ces circonstances, on comprend que le Ministre de l'Intérieur vienne de proclamer « cause nationale » la lutte « contre le racisme et l'antisémitisme ». C'est nécessaire et louable. Difficile de critiquer cette volonté de combattre « un mal qui ronge la République ». Pourtant, pareil amalgame de toutes les haines est aussi un leurre, pour ne pas dire un piège.

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Publié le 11 Décembre 2014

Deux mille ans de haine aux mille et un visages

Par Bernadette Sauvaget, publié dans Libération le 11 décembre 2014

Des premiers Chrétiens à la Shoah, les Juifs ont toujours été objets de vindicte.

De l’antijudaïsme religieux à l’antisémitisme contemporain, la haine des Juifs a changé de forme et de visage au fil des siècles. C’est avec l’émergence du christianisme, pourtant issu du judaïsme, que se construisent des préjugés conduisant jusqu’à la Shoah.

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Publié le 11 Décembre 2014

La délinquance antisémite, très sensible à l’actualité

Par Willy le Devin, publié dans Libération le 11 décembre 2014

Même s’il a nettement augmenté ces derniers mois, le niveau des actes antiJuifs avait atteint son sommet au début des années 2000.

La France est-elle réellement traversée par un courant antisémite ? A la lumière d’études statistiques sérieuses et recoupées, il convient de faire, d’emblée, un distinguo salutaire : en 2014, les «actes» antisémites semblent bel et bien à la hausse. En revanche, les «opinions» antisémites sont, elles, en régression dans la société.

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Publié le 11 Décembre 2014

«Il m’a dit : "Dis-moi où est le fric sinon je te bute"»

Par Ondine Millot, publié dans Libération le 11 décembre 2014

«Libération» a eu accès aux procès-verbaux de l’enquête sur l’agression de Créteil, où un jeune couple avait été séquestré il y a dix jours.

Elle a de longs cheveux blonds et des yeux verts, elle a eu 19 ans il y a deux mois, a passé toute son enfance et adolescence en Normandie, y a rencontré son amoureux, Jonathan, alors qu’il était gendarme dans sa région. Elle a vécu avec lui un an et demi en caserne, puis, lorsqu’il a démissionné pour accepter un poste de responsable de magasin en région parisienne, elle l’a suivi.

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Publié le 11 Décembre 2014

Les nouveaux barbares

Par Marc Knobel, Directeur des Etudes du CRIF

Le quotidien Libération publie ce jeudi 11 décembre 2014 quatre pages sur l’agression de Créteil. En Une, le titre suivant : « Autopsie d’un crime antisémite ». Libération a eu accès aux procès-verbaux dans le Val-de-Marne de l’enquête sur l’agression de Créteil, où un jeune couple avait été séquestré il y a dix jours. Dans son éditorial, Laurent Joffrin prévient à juste titre que ceux qui doutent encore de la réalité de l’antisémitisme en France doivent lire ce récit. Il a raison, car sa lecture en est absolument terrifiante. Presque de minute en minute, nous suivons le calvaire qu’a vécu ce couple : les injures, les cris, les coups, les menaces et le viol. Autopsie d’une violence crapuleuse perpétrée par de vrais petits sauvages, cupides, violents et particulièrement lâches, car ils s’en prendront à une femme, qu’ils violeront. Cette violence ne témoigne-t-elle pas de l’état de délitement qui peut régner dans certaines de nos banlieues lorsque les fauves sont lâchés, assoiffés qu’ils sont de perpétrer leurs méfaits et leurs crimes ?

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Publié le 11 Décembre 2014

Préjugé

Par Laurent Joffrin, publié dans Libération le 11 décembre 2014

Ceux qui doutent encore de la réalité de l’antisémitisme en France - et de sa montée - doivent lire le récit que nous publions. Outre la violence effrayante des crimes crapuleux, ils y verront la force tragique du préjugé. 

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Publié le 10 Décembre 2014

Créteil: agressée parce que juive et violée parce que femme. Ce sont des crimes politiques

Par Anne-Cécile Mailfert, Porte-parole d'Osez le féminisme, publié dans le Nouvel Observateur le 10 décembre 2014

Lundi 1er décembre, une femme de 19 ans et son compagnon de 21 ans ont été agressés à Créteil parce qu'ils étaient juifs. Les agresseurs ont préjugé qu'ils avaient de l'argent. Et la femme a eu le malheur d'être une femme, car elle a subi un viol. 

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Publié le 10 Décembre 2014

La « grande cause nationale », plus qu'un symbole ?

Par Solène Cordier, publié dans le Monde le 9 décembre 2014

Lors d'un rassemblement, dimanche 7 décembre 2014 à Créteil, en hommage au couple de jeunes gens agressés par des cambrioleurs sous des prétextes antisémites, le Ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a appelé à faire de la lutte contre l'antisémitisme et le racisme une « grande cause nationale ».

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Publié le 9 Décembre 2014

L’antisémitisme, une attaque contre la République

Par Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, publié dans le Figaro du 9 décembre 2014

Le Ministre de l’Intérieur revient sur le drame de Créteil. Il veut faire de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme une cause nationale. 

« Toujours quelques crimes précèdent les grands crimes… »

Le 21 juin 1933, Gaston Monnerville, alors Député de la Guyane, cite ce vers tiré de Phèdre pour dénoncer les exactions antisémites commises en Allemagne par les nazis qui viennent d’arriver au pouvoir. Elles provoquent chez lui une solidarité immédiate. Celle des « fils lointains ou immédiats de cette Afrique qui a été si malheureuse au cours des siècles », mais aussi, au plus profond, celle de l’homme face à l’homme.  

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Publié le 8 Décembre 2014

Lorsque l'on touche à la sacralité...

Par Marc Knobel, publié dans le Huffington Post le 7 décembre 2014

"C'est la deuxième fois en 15 jours!", s'exclame un employé communal après avoir découvert que le cimetière de Noyal Châtillon, en banlieue de Rennes, ait été à nouveau profané en novembre 2014. Trois croix de tombes ont ainsi été arrachées et mises à l'envers, d'autres cassées, et du mobilier a également été détruit. Acte isolé ou nuisance organisée? 

Articles les plus lus cette semaine

Fil d’actualité

Le jour où Théo Klein a invité le Président au dîner du CRIF

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31 Janvier 2008
« Je suis né dans le chaudron, je m’y sens bien ; je n’en suis pas sorti, et je me suis toujours senti juif » a déclaré Théo Klein à la newsletter du CRIF.

Yves Ternon* : «Au cours du génocide rwandais aucune distinction n‘a été faite par les tueurs entre hommes et femmes et adultes ou enfants»

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28 Janvier 2008
Question : Yves Ternon vous êtes historien des génocides et membre de la commission d’enquête sur le rôle de la France au Rwanda. Vous avez notamment publié L’Etat criminel. Les génocides du 20e siècle (Seuil, 1995) et Guerres et Génocides au 20e siècle (Odile Jacob, 2007). Vous participez au premier rendez-vous des Entretiens de Bordeaux organisé par le CRIF Sud-Ouest Aquitaine et le Centre Yavné, sur « Les enfants de la guerre. Réparer l’irréparable ? ». Avant toute chose, pourriez-vous nous rappeler très brièvement ce qu’a été le génocide rwandais ?

Nathalie Zajde* : «La majeure partie des travaux sur les victimes de la Shoah et leurs descendants ne mentionnent pas leur identité. Comme si le fait d’être Juif était un artifice, et n’avait aucune influence…»

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28 Janvier 2008
Question : Nathalie Zajde, vous êtes Maître de conférences de Psychologie Clinique et pathologique à l'Université de Paris 8 et vous participez au premier rendez-vous des Entretiens de Bordeaux organisé le 31 janvier 2008, à Bordeaux, par le Conseil représentatif des Institutions juives de France (CRIF Sud-Ouest Aquitaine) et le Centre Yavné, sur « Les enfants de la guerre. Réparer l’irréparable ? ». En 1991, vous avez fait dans l'UFR de psychologie de l'Université de Paris 8 Saint-Denis, des groupes de paroles d'enfants de survivants de la Shoah. De quoi s’agissait-il ? Et pourquoi un groupe d'ethnopsychiatrie pour les enfants de survivants de la Shoah?

Tobie Nathan* : «Les enfants soldats, à mes yeux, sont des actions de guerre en eux-mêmes»

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23 Janvier 2008
Question : Vous êtes Conseiller de Coopération et d'Action Culturelle près l'Ambassade de France en Israël depuis le 1er septembre 2004. Vous devriez participer au premier rendez-vous des Entretiens de Bordeaux organisé par le CRIF Sud-Ouest Aquitaine et le Centre Yavné, sur « Les enfants de la guerre. Réparer l’irréparable ? ». Dans de très belle pages de la revue de psychanalyse, Filigrane, à l’automne 2007, (« Une clinique de l’étranger », entretien avec Cécile Marotte), vous racontez des moments de votre enfance. Vous êtes né en Égypte d'une famille juive égyptienne. Je retiens ce fort beau passage : « Et donc lorsque les vieux vieillissent... comment on les enterre, où sont les cimetières, où sont les endroits où l'on pourra retrouver la succession des morts, suivre l’évolution des choses et des gens depuis les temps. En vérité, dans le pays d'exil, tout cela est tellement impossible que cela devient une tragédie silencieuse. Ce que l’on constate, c’est une adaptation de surface durant les premières années. Mais bientôt, ça bascule et la vie devient problématique. Et puis un jour, il est nécessaire de rattraper… C’est un peu comme cela qu’a été mon exil. Je l'ai vécu en France, je l'ai vécu de manière très intense. Au début, entre neuf ans et 18 ans, j'étais un môme parfaitement adapté... J'apprenais très bien à l'école, tout allait très bien d’ailleurs… et c'est à 18 ans quand arrive l’âge où l’on devient soi-même... » Vous expliquez par la suite que vous cherchiez un chemin pour faire quelque chose de votre vie, « mais sans perdre le fond.» En 1969, vous rencontrez le psychanalyste et l’anthropologue franco-américain d'origine juive Georges Devereux Expliquez-nous…

Hervé Rehby* : «L’exemple des Justes donne à réfléchir sur le principe de responsabilité, sur le rapport à l’Autre»

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22 Janvier 2008
Question : Hervé Rehby, vous êtes le directeur éditorial de la brochure de 64 pages (que nous reproduisons ci-après en format PDF) : « Connus ou inconnus mais Justes », publiée par le CRIF Sud-Ouest Aquitaine. Pourquoi convient-il d’enseigner, d’écrire ou d’honorer les Justes parmi les Nations d’Aquitaine ou d’ailleurs ?

Hellen Kaufmann* : «Transmettre ces trésors d’humanité que sont les Justes est un devoir absolu»

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21 Janvier 2008
Question : Vous avez été la rédactrice de la brochure de 64 pages (que nous reproduisons ci-après en format PDF) : « Connus ou inconnus mais Justes », publiée par le CRIF Sud-Ouest Aquitaine. Ce travail rend hommage à chacun des 225 Justes récompensés à ce jour en Aquitaine. Quelles ont été vos sources, la méthodologie utilisée et comment ce projet a-t-il évolué ?

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