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« Nous devons faire de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme une grande cause nationale en y associant toutes les administrations intéressées. »
Des propos appuyés quelques heures plus tard par Manuel Valls, selon qui « c'est toute la société qui doit se mobiliser » face à ce fléau.
Les représentants des associations juives et de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, telles que la Licra ou le CRIF, ont globalement salué l'initiative, en insistant sur les modalités de mise en œuvre. Pour le grand rabbin de France, Haïm Korsia, « c'est une très bonne chose, mais il faut mettre les moyens adéquats. On ne peut plus être seulement dans les intentions, dans les vœux pieux ». Or les « grandes causes nationales » en sont souvent.
Une expression maintes fois utilisée
Ce n'est pas la première fois au cours du quinquennat Hollande que le combat contre l'antisémitisme est érigé en cause nationale. Ainsi, lors d'un discours prononcé en novembre 2012 à Toulouse pour rendre hommage aux victimes du collège et lycée Ohr Torah (trois enfants et un enseignant juifs, tombés sous les balles de Mohamed Merah), le chef de l'Etat avait affirmé que la sécurité des Juifs de France était « une cause nationale ».
Plus récemment, après les débordements survenus l'été dernier lors de manifestations propalestiniennes, François Hollande avait à nouveau déclaré que « ce doit être une grande cause nationale que de lutter inlassablement contre le racisme et l'antisémitisme, je le dis aujourd'hui en particulier, nous devons écarter toutes les menaces, tous les périls et faire que notre sol soit le sol de tous dans la République ».
Une forte portée symbolique
Interrogé sur France Info, Bernard Cazeneuve a esquissé un plan. Le Ministre de l'Intérieur a évoqué la nécessité d'une « action de grande ampleur », qui se traduirait par « la protection des lieux de culte et des institutions » et la surveillance « de toutes les haines qui se déploient sur Internet ».
Il a également mis l'accent sur la nécessaire collaboration des administrations pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme, prônant l'alliance de son ministère avec ceux de la justice, de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la ville, de la jeunesse et des sports, de la fonction publique, de la culture et de la communication, ainsi qu'avec les préfectures, les élus, les collectivités locales, les associations et les représentants des différents cultes.
C'est une « grande cause », un « grand plan national », a-t-il insisté, ce qui accrédite l'idée que l’expression « cause nationale » est employée ici pour sa forte portée symbolique, et ne correspond pas à un dispositif officiel… Lire la suite.