Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Jérusalem, par une rosée de lumières, de Daniella Pinkstein

07 Décembre 2021 | 105 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La semaine dernière, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) proposait dans sa newsletter et sur ses réseaux sociaux un contenu qui a fait polémique.

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

Portrait de Invité
#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

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Actualité

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

Dimanche 13 janvier 2019, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. Ensemble, au cours de cette journée, nous avons honoré le devoir de mémoire qui nous incombe et sommes devenus les témoins des témoins.

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Jérusalem, par une rosée de lumières, par Daniella Pinkstein (*)

Linguiste de formation, Daniella Pinkstein a été journaliste, consultante dans des cabinets politiques et institutionnels français et européens, traductrice et éditrice. Et comme il ne faut pas faire mentir le poète hongrois Endre Ady qui affirmait que pour être écrivain, il faut avoir traversé mille vies, Daniella Pinkstein qui, aujourd’hui est écrivain et enseignante, est une amoureuse inconditionnelle de Jérusalem, cette ville d’or et de lumière, comme le rappelle Rachel Ertel dans la préface de son livre.

Construit par le roi Salomon au Xème siècle avant J.C., le Temple de Jérusalem qui abritait l’Arche d’Alliance, a été détruit par les armées babyloniennes de Nabuchodonosor en 586 avant J.C., reconstruit 70 ans plus tard avec l’aide d’Esdras et à nouveau détruit par Rome et les légions de Titus le 30 août 70.

Malgré ces malheurs épouvantables qui se sont abattus sur le peuple juif, Jérusalem, à quelques rares exceptions près, a toujours connu une majorité juive. Et si, de nos jour, elle est devenue, selon la formule consacrée, la capitale une et indivisible de l’État ressuscité d’Israël, elle se distingue par une incroyable variété de populations et de religions, un véritable melting-pot où se côtoient au quotidien Juifs religieux et Juifs laïcs, Arabes musulman et Arabes chrétiens, Arméniens, Éthiopiens…

C’est ce côté marqué par la diversité qu’a surtout retenu Daniella Pinkstein. Elle le met en avant par un texte écrit en français, mais aussi en hébreu, en anglais et en arabe.

Voici, tour à tour, ce vieil homme venu de Czernowitz, qui a plus de 80 ans dans un pays qui n’en a que 70, dernier homme à pleurer sous un platane,  voici aussi  Zoher et Mustapha, deux frères ennemis. Non loin de la yeshiva Ateret Kohanim, on rencontre Abel Ali qui refuse obstinément de parler hébreu. Ouarda la rose et son amoureux, Paul et Esther, le Lustiger de Liège, Juif polonais devenu prêtre, Feigele, le petit oiseau, les « Parlements » de la rue Ben Yehouda, Bensimon et son grand chapeau de paille, Zakhi, client attitré de la pharmacie centrale de la rue Elisha dont on découvre que malgré son âge, il a une compagne d’une jeunesse et d’une beauté exceptionnelle. Et bien d’autres encore…

On va de synagogues en mosquée et de mosquées en églises, de grandes artères en ruelles, de petits marchands en étals somptueux.

« Où commence Jérusalem ? » se demande l’auteure en épilogue. « Il faut encore pouvoir rêver d’une Jérusalem obstinée et bavarde qui porterait, par cet alphabet traversé d’une rosée de lumières, l’essence d’un futur inouï. Car d’elle naquit une irréductible promesse, disséminée de bouche en bouche, de siècle en millénaire, par-delà les jours, l’effroi, le désert, l’oubli et même l’incrédulité, faisant de chaque homme la source d’une éternité. »

« Si je t’oublie jamais Jérusalem, que ma droite me refuse son service ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies ! » lit-on dans les Psaumes 137-5-6. Non, nul, Juif ou non-Juif ne saurait oublier Jérusalem. « Jérusalem dans la joie de l’immensité, flottant dans l’espace ininterrompu du secret partagé de l’être aimé à l’infini »

De belles photos parsèment cet ouvrage d’une lecture agréable et très optimiste.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Biblieurope, 2021. Préface de Rachel Ertel. Photographies de Yael Ilan, Yoram Salamon, Boris Carmi, Louis de Clercq, Paul Goldman et Moï Ver. 120 pages. 18 €.