Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Jérusalem, par une rosée de lumières, de Daniella Pinkstein

07 Décembre 2021 | 105 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Israël
Portrait de Marc Lévy
Blog du Crif - Une leçon de vie
|
17 Février 2021
Catégorie : Israël, Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Le 30 novembre, l’État d’Israël et les communautés juives du monde entier commémorent la Journée dédiée au souvenir de l'expulsion des Juifs des pays arabes et de l’Iran. A cette occasion, nous vous proposons la lecture de ce texte de Jean-Pierre Allali, vice-président de la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries).

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Jérusalem, par une rosée de lumières, par Daniella Pinkstein (*)

Linguiste de formation, Daniella Pinkstein a été journaliste, consultante dans des cabinets politiques et institutionnels français et européens, traductrice et éditrice. Et comme il ne faut pas faire mentir le poète hongrois Endre Ady qui affirmait que pour être écrivain, il faut avoir traversé mille vies, Daniella Pinkstein qui, aujourd’hui est écrivain et enseignante, est une amoureuse inconditionnelle de Jérusalem, cette ville d’or et de lumière, comme le rappelle Rachel Ertel dans la préface de son livre.

Construit par le roi Salomon au Xème siècle avant J.C., le Temple de Jérusalem qui abritait l’Arche d’Alliance, a été détruit par les armées babyloniennes de Nabuchodonosor en 586 avant J.C., reconstruit 70 ans plus tard avec l’aide d’Esdras et à nouveau détruit par Rome et les légions de Titus le 30 août 70.

Malgré ces malheurs épouvantables qui se sont abattus sur le peuple juif, Jérusalem, à quelques rares exceptions près, a toujours connu une majorité juive. Et si, de nos jour, elle est devenue, selon la formule consacrée, la capitale une et indivisible de l’État ressuscité d’Israël, elle se distingue par une incroyable variété de populations et de religions, un véritable melting-pot où se côtoient au quotidien Juifs religieux et Juifs laïcs, Arabes musulman et Arabes chrétiens, Arméniens, Éthiopiens…

C’est ce côté marqué par la diversité qu’a surtout retenu Daniella Pinkstein. Elle le met en avant par un texte écrit en français, mais aussi en hébreu, en anglais et en arabe.

Voici, tour à tour, ce vieil homme venu de Czernowitz, qui a plus de 80 ans dans un pays qui n’en a que 70, dernier homme à pleurer sous un platane,  voici aussi  Zoher et Mustapha, deux frères ennemis. Non loin de la yeshiva Ateret Kohanim, on rencontre Abel Ali qui refuse obstinément de parler hébreu. Ouarda la rose et son amoureux, Paul et Esther, le Lustiger de Liège, Juif polonais devenu prêtre, Feigele, le petit oiseau, les « Parlements » de la rue Ben Yehouda, Bensimon et son grand chapeau de paille, Zakhi, client attitré de la pharmacie centrale de la rue Elisha dont on découvre que malgré son âge, il a une compagne d’une jeunesse et d’une beauté exceptionnelle. Et bien d’autres encore…

On va de synagogues en mosquée et de mosquées en églises, de grandes artères en ruelles, de petits marchands en étals somptueux.

« Où commence Jérusalem ? » se demande l’auteure en épilogue. « Il faut encore pouvoir rêver d’une Jérusalem obstinée et bavarde qui porterait, par cet alphabet traversé d’une rosée de lumières, l’essence d’un futur inouï. Car d’elle naquit une irréductible promesse, disséminée de bouche en bouche, de siècle en millénaire, par-delà les jours, l’effroi, le désert, l’oubli et même l’incrédulité, faisant de chaque homme la source d’une éternité. »

« Si je t’oublie jamais Jérusalem, que ma droite me refuse son service ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies ! » lit-on dans les Psaumes 137-5-6. Non, nul, Juif ou non-Juif ne saurait oublier Jérusalem. « Jérusalem dans la joie de l’immensité, flottant dans l’espace ininterrompu du secret partagé de l’être aimé à l’infini »

De belles photos parsèment cet ouvrage d’une lecture agréable et très optimiste.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Biblieurope, 2021. Préface de Rachel Ertel. Photographies de Yael Ilan, Yoram Salamon, Boris Carmi, Louis de Clercq, Paul Goldman et Moï Ver. 120 pages. 18 €.