Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Revenons un peu en arrière. Souvenirs et chroniques diverses, de Guy Zérah

18 Octobre 2017 | 110 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le Crif et sa commission Éducation, la Fondation Jean-Jaurès et l'IFOP organisaient jeudi 6 mars 2025 au Sénat un colloque dédié à la montée de l’antisémitisme au sein du milieu scolaire, en présence notamment d'Élisabeth Borne, ancienne Première ministre, ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Voici le discours prononcé par le Président du Crif, Yonathan Arfi, à cette occasion. 

Pages

Revenons un peu en arrière. Souvenirs et chroniques diverses, de Guy Zérah*

Né à Tunis en 1927, Guy Zérah, pour ses enfants comme pour ses petits-enfants, a décidé de revenir un peu en arrière et de raconter le pays de son enfance, un pays qui n’a plus rien à voir , dit-il, avec celui  qu’il a connu, les anecdotes qu’il a retenues comme les moments les plus douloureux. Le tout en cent récits.

Comme souvent, chez les Juifs de Tunisie, ses ancêtres étaient mixtes. Du côté paternel, tunisiens et, du côté maternel, italiens et autrichiens.

Guy Zérah, qui habitait avec sa famille un immeuble prestigieux de la capitale, La Nationale, évoque son enfance heureuse, le scoutisme, la vie familiale et  religieuse, le lycée Carnot avec ses professeurs d’exception tels Monsieur Foulon, les voisins et les amis, les vacances aux plages de La Marsa, de Khéreddine, de La Goulette et de l’Aéroport.

Et puis, un jour, la catastrophe : la Tunisie est envahie par les Allemands. Pendant six mois, de novembre 1942 à mai 1943, les Juifs de Tunisie vivront sous la menace de la botte hitlérienne. Alertes et bombardements, arrestations et travail obligatoire, réquisitions d’appartements au profit de la soldatesque allemande. Les Zérah, qui sont obligés de céder leur maison, la retrouveront dans un piteux état à la Libération. Parmi les souvenirs tragiques de cette époque, la déportation de l’oncle Benjamin, assassiné à Auschwitz.

Guy Zérah, qui fera carrière dans la banque, connaîtra très tôt une passion, la musique et participera à la création d’une chorale.

Comme c’est la loi du genre, le récit est désordonné car l’auteur a choisi d’écrire au fil de la résurgence de ses souvenirs : le service militaire, le pays natal qu’on est amené à quitter, le mariage, la naissance des enfants, le décès dramatique de son épouse à l’âge de 34 ans, la compagne, le chat Uriel, les voyages en France et dans le monde. Sans oublier quelques réflexions sur l’État d’Israël.

Très sympathique.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Glyphe. Juillet 2017. 290 pages. Le lecteur intéressé peut s’adresser à l’auteur par mail : bri.bern@orange.fr

 

Nous diffusons des cookies afin d'analyser le trafic sur ce site. Les informations concernant l'utilisation que vous faites de notre site nous sont transmises dans cette optique.En savoir plusOK