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Publié le 9 Septembre 2014

Boualem Sansal : « Pourquoi l’islam a cédé la place à l’islamisme »

Propos recueillis par Renaud de Rochebrune, publié sur Jeune Afrique le 18 décembre 2013

Dans son dernier essai, l'écrivain algérien Boualem Sansal dénonce sans retenue la poussée du fondamentalisme religieux dans le monde arabe. Et dresse un état des lieux alarmant.

Chaleureux et souriant, plein d'humour, volontiers ironique, il est incontestablement le plus radical des écrivains algériens, voire maghrébins. Et le plus déterminé à dénoncer toutes les tares des pays arabes et de leurs régimes, en particulier celles de l'Algérie. Ce qu'il a fait avec talent dans ses six romans, autant de succès, depuis Le Serment des barbares, en 1999, jusqu'à Rue Darwin, en 2011. Aujourd'hui, c'est à travers un essai - à l'origine une commande d'une fondation allemande, la Körber-Stiftung, qui l'aura fait intervenir à plusieurs reprises face à des auditoires choisis, notamment des hauts fonctionnaires - qu'il a pris la plume pour s'inquiéter et inquiéter son lecteur devant les conséquences de l'islamisation dans le monde arabe.

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Publié le 9 Septembre 2014

Aidons le Kurdistan à protéger Yézidis et Chrétiens, nos valeurs en dépendent

Par Lionel Jospin (ancien Premier ministre), Michel Rocard (ancien Premier ministre), Bernard Kouchner (ancien Ministre des Affaires étrangères) et Hubert Védrine (ancien Ministre des Affaires étrangères), publié dans le Monde du 8 septembre 2014

Depuis le mois de juin, le Kurdistan irakien accueille des centaines de milliers de réfugiés et déplacés fuyant les massacres des djihadistes de l'État islamique. Parmi eux, des dizaines de milliers de chrétiens, de Yézidis, de Shabaks et de membres d'autres minorités religieuses qui vivent depuis des siècles sur ces terres de haute Mésopotamie et qui, après avoir survécu aux persécutions et massacres de l'Empire ottoman et de la dictature sanguinaire de Saddam Hussein, sont à présent menacés dans leur existence.

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Publié le 8 Septembre 2014

Pourquoi critiquer ces grands départs?

Par Richard Prasquier, publié dans Actualité Juive le 4 septembre 2014

Partir? Rester? Pas de soirée où la question ne soit abordée, parfois même par des interlocuteurs improbables, ceux qu’on n’imagine pas hors de France ne serait-ce que pour quelques jours de vacances.

Question non rhétorique. Les chiffres officiels de l’Alya sont constamment revus  à la hausse. L’opération « barrière protectrice » qui a rappelé les dangers physiques que comporte la vie en Israël n’a pas entraîné la moindre annulation des départs. La paix est lointaine mais l'angoisse des mères  à l’idée que  leur fils devrait risquer sa vie à l’armée n’a pas contrebalancé les volontés de partir. 

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Publié le 8 Septembre 2014

L’Ukraine est notre problème, il est plus que temps de l’admettre

Par Dominique Moïsi, Conseiller du Directeur de l'IFRI (Institut Français des Relations Internationales), publié dans les Echos le 7 juillet 2014

La stratégie adoptée par Vladimir Poutine en Ukraine nous conduit à penser en termes de guerre froide. Mais nos divisions et nos peurs nous condamnent à l’impuissance. Ce qui se joue à Kiev est pourtant l’avenir de l’Europe.

Un cessez-le-feu fragile ne modifie en rien le défi auquel nous devons faire face en Ukraine et que l’on pourrait résumer en ces termes. Comment contenir l’instinct révisionniste d’un ex-empire qui joue de l’humiliation avec un habile mélange de ruse et de brutalité ?

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Publié le 5 Septembre 2014

Les nouveaux visages de l’Europe. Et après?

Par Élie Barnavi, ancien Ambassadeur d’Israël en France, publié sur I24 News le 4 septembre 2014

Après la présidence de la Commission, où s’est imposé le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker le 27 juin dernier, l’Union européenne vient de pourvoir ses deux autres postes les plus en vue : la présidence permanente du Conseil européen, où le Polonais Donald Tusk remplace le Belge Hermann Van Rompuy ; et la haute représentation pour les Affaires étrangères, enlevée non sans mal par l’Italienne Federica Mogherini grâce au forcing du Premier ministre de son pays, Matteo Renzi.

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Publié le 5 Septembre 2014

Les fautes du camarade Mélenchon

Par Marc Knobel, Chercheur et Directeur des Etudes du CRIF, publié dans le Times of Israel le 5 septembre 2014

Incontestablement, c’est un tribun. Son timbre de voix porte au loin. Jean-Luc Mélenchon, l’ex-patron du Front de gauche, parle fort, très fort. Il aime le parler « dru et cru » et il le fait savoir. Qui en douterait ? Il aime aussi les joutes oratoires. Il a le verbe haut en couleur. Il plaît à la troupe, ceux et celles qui rêvent (encore) d’Internationale et de lutte des classes.

Et lorsqu’il s’agit d’engueuler, de tancer ou de secouer, il en connaît un rayon. Il sait aussi se lâcher devant des journalistes médusés et quelquefois… apeurés. Le ton est alors sec, cassant et/ou méprisant.

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Publié le 4 Septembre 2014

Georges Bensoussan : « Jamais nous n’avions vu un tel déchaînement de violence physique et de libération de la parole antisémite en France »

Par Steve Nadjar, publié dans Actualité Juive le 2 septembre 2014

Georges Bensoussan a notamment publié sous sa direction « Les territoires perdus de la République ». L’historien, auteur en 2012 de « Juifs en pays arabes. Le grand déracinement 1850-1975 », souligne les racines culturelles et politiques de l’antijudaïsme contemporain en France.

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Publié le 4 Septembre 2014

75e anniversaire du début de la Seconde guerre mondiale: des leçons à vocation contemporaine

Par David Harris, Directeur exécutif de l’AJC, publié dans le Huffington Post le 3 septembre 2014

Cela fait exactement 75 ans cette semaine que l'Allemagne nazie envahissait la Pologne, qui malgré sa tentative de résister vaillamment, fut submergée par une armée d'invasion numériquement et techniquement supérieure. Le 3 Septembre 1939, la Grande-Bretagne et la France déclaraient la guerre à l'Allemagne. L'histoire des années qui suivirent cette déclaration jusqu'à jour de la capitulation de l'Allemagne le 8 mai 1945, fut retranscrite fidèlement.

Au cours des six ans de bataille sur le continent européen - pour ne pas mentionner d'autres théâtres militaires clés en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, et, bien sûr, en Asie - on estime que 50 à 60.000.000 personnes furent tuées et des dizaines de millions d'autres furent blessés, sans-abri, ou exilés.

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Publié le 4 Septembre 2014

BHL: «Le djihadisme est un fascisme, non par métaphore, mais par définition»

Par Vincent Tremolet de Villers, publié dans le Figaro le 3 septembre 2014

Bernard-Henri Lévy est philosophe. Il développe depuis 40 ans une oeuvre sur les totalitarismes et les nouvelles formes de barbarie, dont il cherche, de livre en livre, la source commune. Il est aussi auteur dramatique. Sa pièce «Hôtel Europe» sera jouée au théâtre de l'Atelier à Paris à partir du 9 septembre. Elle est publiée accompagnée d'une réflexion sur un nouvel âge sombre aux éditions Grasset.

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Publié le 3 Septembre 2014

Dominique Moïsi : « Nous vivons des crises exceptionnelles avec des dirigeants qui ne le sont pas »

Propos recueillis par Jacques Hubert-Rodier, Éditorialiste diplomatique, publié dans les Echos le 28 août 2014

Ukraine, Irak, Syrie, Gaza, Afrique de l’Ouest, l’été 2014 a été particulièrement meurtrier. Le monde est-il au bord de l’explosion?

L’été 2014 n’a rien à voir, Dieu merci avec l’été 1914, mais il se caractérise néanmoins par le triomphe de la peur. Ce qui est nouveau, c’est la simultanéité entre des situations qui semblent toutes échapper au contrôle des hommes. En Afrique avec le virus Ebola, la pandémie atteint des proportions inconnues jusqu’alors. Elle apparaîtrait presque comme une métaphore des problèmes géopolitiques que l’on voit au Moyen-Orient. Le « virus » du fondamentalisme semble atteindre aussi des proportions inconnues. L’État islamique apparaît beaucoup plus dangereux qu’Al Qaida. Car son projet n’est pas simplement de détruire, mais de construire un califat, c’est-à-dire en réalité un État terroriste incarnant ainsi le cauchemar des pays de la région et occidentaux.

Articles les plus lus cette semaine

Fil d’actualité

Monseigneur Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon – Primat des Gaules : «Avec toute l’Eglise, je condamne fortement tout acte antisémite»

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16 Mai 2003
Question : Monseigneur, il semble qu’il y ait une tradition séculaire qui veuille que dans la ville de Lyon, vos prédécesseurs aient joué un rôle particulier et de toute importance, dans les relations judéo-chrétiennes. Nous pourrions évoquer l’affaire Barbie, l’affaire du carmel d’Auschwitz ou, par exemple, la reconnaissance de l’état d’Israël par le Vatican. Comment expliquez-vous qu’il en ait été ainsi et que les autorités ecclésiastiques lyonnaises aient pu jouer un tel rôle ? Entendez-vous également œuvrer à votre manière et renforcer l’amitié judéo-chrétienne ?

Emmanuel Brenner, sociologue : «Les problèmes sont liés : sexisme, laïcité et antisémitisme.»

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16 Mai 2003
Question : Vous avez dirigé un ouvrage collectif dont la presse s’est largement fait écho, Les territoires perdus de la République. Antisémitisme. Racisme et sexisme en milieu scolaire. Les enseignants qui ont accepté de collaborer témoignent de leurs difficultés respectives et de l’incroyable violence qui peut régner dans certains établissements scolaires. Cette violence est en partie dirigée contre des élèves ou des professeurs de confession juive. Vous semble-t-il que ce livre a permis de soulever le problème, de dénoncer l’incroyable permissivité qui règne ici ou là, et de stigmatiser les agressions antisémites qui sont perpétrées dans les collèges et lycées ?

Richard Prasquier, Président du Comité français pour Yad Vashem : « Les Justes nous parlent d’une utopie vitale, celle de la solidarité à l’intérieur de l’humaine condition »

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28 Mars 2003
"Sous l’Occupation, les trois quarts de la population juive métropolitaine ont échappé à la déportation et à la mort : ce ne fut pas uniquement grâce aux Justes, mais ils y ont joué un rôle majeur, notamment dans le sauvetage des enfants".

Nicolas Weill, journaliste au Monde: « Le vent qui passe a quelque chose de glacial. Et le sentiment de solitude des Juifs va croissant. »

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18 Mars 2003
Question : Vous venez de publier « Une histoire personnelle de l’antisémitisme » (Editions Robert Laffont, 2003). Vous prévenez le lecteur que ce livre a moins pour objet d’expliquer la genèse de l’antisémitisme contemporain que d’en proposer un « état des lieux » correspondant à ce que vous avez pu observer, de la fin des années 70 à aujourd’hui. Le lecteur suit donc votre cheminement tout au long de ces années ; vos interrogations, vos doutes, vos engagements respectifs. Pourquoi avez-vous tenu à personnaliser le récit que vous faîtes de ces trente dernières années ?

La réponse de Dominique Vidal appelle de ma part les observations suivantes :

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10 Mars 2003
1) Tout d’abord je prends acte – avec une certaine surprise – de la franchise de Dominique Vidal. Le rédacteur en chef adjoint du Monde Diplomatique reconnaît publiquement qu’il se fait un devoir de ne jamais expliquer à ses lecteurs, de manière claire, précise et honnête, quelles sont les thèses et les positions du Likoud sur la question du conflit israélo-palestinien. En quelques mots, Dominique a tout dit et a révélé sa conception stalinienne de l’information. Je l’accorde à Monsieur Vidal, il est beaucoup plus pratique d’instruire le procès d’une personne à qui on a interdit par avance la parole. C’est une technique très efficace.

Droit de réponse

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07 Mars 2003
Rédacteur en chef adjoint du Monde diplomatique, mis en cause par Clément Weill-Reynal dans l’entretien ci contre, Dominique Vidal, nous a fait parvenir le droit de réponse suivant.

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