Par Zvi Mazel
La chute de Moubarak avait laissé croire à une nouvelle ère porteuse d’espoir. Elle aura surtout laissé libre champ à la viscérale haine des Juifs des Frères musulmans.
Le monde fait mine de s’étonner de voir les Frères musulmans montrer au grand jour leur haine des Juifs et de l’État juif. Les États-Unis demandent au président Morsi de clarifier des propos hautement antisémites (« les Juifs sont les descendants de singes et de porcs, il faut inculquer aux enfants la haine des Juifs »). Essam Erian, l’un des dirigeants de la Confrérie en Égypte, appelle les Juifs égyptiens vivant en Israël à revenir, pour faire place aux Palestiniens qui rentreront au pays après la disparition d’Israël, un événement qui, selon lui, devrait intervenir dans les dix ans. Cette proposition n’est autre que l’expression de l’étendue de l’antisémitisme du mouvement : un État juif ne peut pas exister, et les Juifs ne peuvent qu’aspirer à être des citoyens de seconde classe dans les pays arabes, avec le statut de dhimmi, soumis à la Charia et à ses lois, et sous la « protection » de l’islam, aussi longtemps qu’ils acceptent ce statut.