Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Racée, par Rachel Khan

26 Janvier 2022 | 126 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

Portrait de Invité
#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

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Actualité

Dimanche 13 janvier 2019, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. Ensemble, au cours de cette journée, nous avons honoré le devoir de mémoire qui nous incombe et sommes devenus les témoins des témoins.

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Les jolies colonies de vacances... Il fait beau, il fait chaud, ça sent vraiment les vacances ! Cette semaine, nous vous proposons une série d'articles sur les mouvements de jeunesse juifs en France ! Aujourd'hui, découvrez le parcours d'une ancienne E.I. !

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Racée, par Rachel Khan (*)

 

Juriste, scénariste et actrice, Rachel Khan est véritablement « racée » ou, comme aimait le dire Romain Gary, « additionnée ». En effet, elle est noire, gambienne, d’origine musulmane et catholique par son père. Un brin animiste aussi. Et, par sa mère, blanche, juive et française. Un « pedigree » impressionnant mais quelque peu gênant à l’heure où nous vivons dans un monde où chacun est sommé de choisir clairement son camp. Jouant sur les mots et « au nom de tous nos mots », elle jette un regard critique sur une série de vocables qui ont fait récemment leur apparition dans le langage courant et, « Ô Races, ô des espoirs ! », elle nous gratifie d’un véritable bain de fraîcheur et de jouvence.

Car il ne faut pas se voiler la face : de nombreux vocables présentés comme des outils indispensables pour combattre le racisme, enfoncent en fait le couteau dans les plaies qu’ils prétendent cicatriser. En réalité  « L’apparition de ces nouveaux mots empêche profondément d’avancer car ils excusent tout ». Et donc, comme le disait Albert Camus, mal nommer un objet, c’est se condamner à ajouter aux malheurs du monde.

Rachel Khan n’y va pas par quatre chemins dans sa remarquable monstration : « Par exemple, ‘racisé(e) ou ‘afro-descendant(e)’ me font froid dans le dos. Il a pourtant fallu que je les avale, ces termes, au point de devenir une ‘ femme de couleuvre’… »

Ainsi en est-il du mot « souchien », prononcé pour la première fois en 2007 à la télévision par Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République. C’est le symbole même d’une méthode qui veut lutter contre la discrimination par la discrimination en ouvrant la voie à une forme de sécession.

Voici aussi « Racisé », qui, outre une vilaine sonorité, sonne comme ostracisé ou excisé et qui n’aboutit qu’à séparer les Blancs des non-Blancs.

Le terme d’origine anglo-saxonne, « Afro-descendant », n’a selon la rabbine Delphine Horvilleur comme objet que de faire « des douleurs du passé un support identitaire ». C’est ce que Romain Gary, souvent cité par Rachel Khan, appelait « un dévergondage du langage ».

Voici encore « Intersectionnalité », terme devenu le « ‘must have’ des racisées afro-descendantes », un mot qui, tous comptes faits, porte en lui les germes et le marque de la division.

« Où sont les roux ? » se demande l’auteure, en parodiant le documentaire de Rokhaya Diallo « Où sont les Noirs ? » pour aborder le sujet des « Minorités ».

Les quotas, la cause, le vivre-ensemble, la diversité, la mixité, la non-mixité, les collectifs,  s’ajoutent à ces « mots fourre-tout qui ne vont nulle-part ».

Face à ce déferlement sémantique, Rachel Khan tente de faire émerger quelques mots qui réparent : intimité, silence, invisible, désir, créolisation, signature…

Bref, « nous avons encore le choix des mots ».

Remarquable !

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions de l’Observatoire. Février 2021. 160 pages. 16 €.