Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - L'école de l'exil, tribulations méditerranéennes par Josiane Sberro-Hania

28 Août 2024 | 92 vue(s)
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France

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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L'école de l'exil, Tribulations méditerranéennes, par Josiane Sberro-Hania (*)

 

C’est l’histoire d’une vie. Celle de l’auteure qui, sans détours et sans fards, nous relate les différentes étapes de sa vie particulièrement riche en événements. Une forme de témoignage destiné aux générations futures. Afin que nul n’oublie.

Josiane Hania voit le jour à Gabès, dans le sud de la Tunisie. Sa famille a des racines tripolitaines et garde le souvenir cuisant du pogrom de Tripoli. Le grand-père est une sommité locale, un gaon, le Grand rabbin Isaac Haï Bokobza. Gabès, proche de la mer et de l’île de Djerba, Gabès où, dans un quartier dénommé Djara , vit une dynamique communauté juive. La Tunisie est alors un protectorat français « Adultes et enfants à Gabès s’emmêlent et s’entremêlent joyeusement. Tout est à tout le monde. Les enfants n’échappent pas à la règle ».

La vie juive est rythmée par le chabbat et les fêtes. Le père, Bension (Fils de Sion !), est le seul homme de sa famille qui compte six sœurs. À moins qu’on y intègre Abdallah, un jeune mendiant arabe adopté par les Hania et qui, plus tard, rejoindra le rang des fellagas. La mère, Judith, est la femme vaillante, la femme au foyer. Avant l’indépendance de la Tunisie, Gabès était une ville de garnison ayant pour mission de protéger les portes du Sahara. Diverses communautés y vivaient en bonne intelligence mais sans trop se côtoyer : les Arabes musulmans, les Juifs et les catholiques, Français, Corses, Italiens, Maltais… Après l’occupation allemande du pays qui durera six mois, les Arabes songent à l’autonomie, voire à la liberté totale. Les Juifs, eux, commencent à lorgner sur l’État juif renaissant, Israël. Les mouvements de jeunesse juifs fleurissent. Josiane, qui rejoindra bientôt l’Hachomer Hatsaïr ; la « Jeune Garde », mouvement de gauche, a une dizaine d’années quand la famille est appelée à s’installer à Sousse. La fillette découvre « La France de Sousse, la France du Sahel et son ouvre généreuse et bienfaitrice ».

20 mars 1956. Coup de tonnerre : la Tunisie de Bourguiba est indépendante. Dans un premier temps, les Juifs sont rassurés, notamment par la présence de Juifs au sein du gouvernement. Mais c’est un trompe-l’œil. Bourguiba, avec doigté et hypocrisie, finira par pousser les Juifs à quitter le pays. Josiane, elle, a pris les devants et rejoint Israël. Le kibboutz Negba, près de Gaza, avec sa vie communautaire et socialiste. Ses parents sont toujours en Tunisie, mais cela ne saurait durer car, comme le dit Josiane Sberro-Hania : « Chassés des pays arabes, Yémen, Irak, Syrie, Égypte, Maghreb et j’en passe, dépossédés de leurs biens pour la plupart, les Juifs arrivent par milliers, en situation de grande précarité matérielle et humaine ».

Son père étant gravement malade, Josiane retourne en Tunisie. Le pays, dit-elle, est méconnaissable. « De nombreux Juifs subissent agressions et violences antisémites ». C’est là qu’elle rencontrera Raoul Sberro, natif de Sousse et directeur d’école, qu’elle va épouser. Mais il faut encore partir. Et bien que, comme on l’oublie trop souvent, « les authentiques autochtones du pays, et principalement ceux du sud, sont les Juifs », le vent de l’Histoire est impitoyable. Car, hélas, la Tunisie indépendante est conquérante et castratrice ». C’est de nouveau l’exil. En France, avec une belle carrière dans l’enseignement. Et, c’est un comble, elle va « enseigner l’espoir, en France, aux enfants d’immigrés ».

L’ouvrage s’achève par des souvenirs de voyages : Galapagos, Allemagne, Autriche, Yougoslavie, Bulgarie, Grèce…

Un agréable cahier iconographique clôt ce récit alerte et sympathique. À découvrir !

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Balland, juillet 2023, 254 pages, 19 €.

 

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