Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - L'école de l'exil, tribulations méditerranéennes par Josiane Sberro-Hania

28 Août 2024 | 80 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

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L'école de l'exil, Tribulations méditerranéennes, par Josiane Sberro-Hania (*)

 

C’est l’histoire d’une vie. Celle de l’auteure qui, sans détours et sans fards, nous relate les différentes étapes de sa vie particulièrement riche en événements. Une forme de témoignage destiné aux générations futures. Afin que nul n’oublie.

Josiane Hania voit le jour à Gabès, dans le sud de la Tunisie. Sa famille a des racines tripolitaines et garde le souvenir cuisant du pogrom de Tripoli. Le grand-père est une sommité locale, un gaon, le Grand rabbin Isaac Haï Bokobza. Gabès, proche de la mer et de l’île de Djerba, Gabès où, dans un quartier dénommé Djara , vit une dynamique communauté juive. La Tunisie est alors un protectorat français « Adultes et enfants à Gabès s’emmêlent et s’entremêlent joyeusement. Tout est à tout le monde. Les enfants n’échappent pas à la règle ».

La vie juive est rythmée par le chabbat et les fêtes. Le père, Bension (Fils de Sion !), est le seul homme de sa famille qui compte six sœurs. À moins qu’on y intègre Abdallah, un jeune mendiant arabe adopté par les Hania et qui, plus tard, rejoindra le rang des fellagas. La mère, Judith, est la femme vaillante, la femme au foyer. Avant l’indépendance de la Tunisie, Gabès était une ville de garnison ayant pour mission de protéger les portes du Sahara. Diverses communautés y vivaient en bonne intelligence mais sans trop se côtoyer : les Arabes musulmans, les Juifs et les catholiques, Français, Corses, Italiens, Maltais… Après l’occupation allemande du pays qui durera six mois, les Arabes songent à l’autonomie, voire à la liberté totale. Les Juifs, eux, commencent à lorgner sur l’État juif renaissant, Israël. Les mouvements de jeunesse juifs fleurissent. Josiane, qui rejoindra bientôt l’Hachomer Hatsaïr ; la « Jeune Garde », mouvement de gauche, a une dizaine d’années quand la famille est appelée à s’installer à Sousse. La fillette découvre « La France de Sousse, la France du Sahel et son ouvre généreuse et bienfaitrice ».

20 mars 1956. Coup de tonnerre : la Tunisie de Bourguiba est indépendante. Dans un premier temps, les Juifs sont rassurés, notamment par la présence de Juifs au sein du gouvernement. Mais c’est un trompe-l’œil. Bourguiba, avec doigté et hypocrisie, finira par pousser les Juifs à quitter le pays. Josiane, elle, a pris les devants et rejoint Israël. Le kibboutz Negba, près de Gaza, avec sa vie communautaire et socialiste. Ses parents sont toujours en Tunisie, mais cela ne saurait durer car, comme le dit Josiane Sberro-Hania : « Chassés des pays arabes, Yémen, Irak, Syrie, Égypte, Maghreb et j’en passe, dépossédés de leurs biens pour la plupart, les Juifs arrivent par milliers, en situation de grande précarité matérielle et humaine ».

Son père étant gravement malade, Josiane retourne en Tunisie. Le pays, dit-elle, est méconnaissable. « De nombreux Juifs subissent agressions et violences antisémites ». C’est là qu’elle rencontrera Raoul Sberro, natif de Sousse et directeur d’école, qu’elle va épouser. Mais il faut encore partir. Et bien que, comme on l’oublie trop souvent, « les authentiques autochtones du pays, et principalement ceux du sud, sont les Juifs », le vent de l’Histoire est impitoyable. Car, hélas, la Tunisie indépendante est conquérante et castratrice ». C’est de nouveau l’exil. En France, avec une belle carrière dans l’enseignement. Et, c’est un comble, elle va « enseigner l’espoir, en France, aux enfants d’immigrés ».

L’ouvrage s’achève par des souvenirs de voyages : Galapagos, Allemagne, Autriche, Yougoslavie, Bulgarie, Grèce…

Un agréable cahier iconographique clôt ce récit alerte et sympathique. À découvrir !

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Balland, juillet 2023, 254 pages, 19 €.

 

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