Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lecture de Jean-Pierre Allali - J'avais 15 ans. Le récit inspirant d’une vie après Auschwitz, de Elie Buzyn

21 Novembre 2018 | 355 vue(s)
Catégorie(s) :
France

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

Pages

Actualité

Pages

Opinion

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

Pages

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

J'avais 15 ans. Vivre, survivre, revivre. Le récit inspirant d’une vie après Auschwitz, de Elie Buzyn*

C’est l’histoire d’une vie. Et quelle vie ! Celle d’Elie Buzyn, rescapé de l’enfer nazi et devenu, par la force d’un caractère exceptionnel, un grand médecin. Ce livre est véritablement une leçon de courage et d’espoir.

Tout commence en 1929, à Lodz, en Pologne. C’est là que naît Eliezer, au sein d’une famille peu religieuse mais fortement imprégnée de culture juive et où l’on pratiquait trois langues : le polonais, le yiddish et l’hébreu. Le père Yehoshua Guershon est un industriel du textile. La mère, Sarah, s’occupe de ses trois enfants, Avram, Tauber et Elie, le petit dernier. La famille habite dans une belle maison d’une élégante avenue de la ville.

La vie aurait pu s’écouler tranquille malgré un antisémitisme endémique. Mais c’était sans compter sur la furie meurtrière des Nazis.

Le 8 février 1940, les Juifs sont obligés de se regrouper dans un quartier misérable et insalubre, Baluty. Le 7 mars, lors d’une « action », trois jeunes Juifs sont abattus pour l’exemple. Parmi eux, le frère d’Elie, Avram, 22 ans. Il ne pourra même pas être enterré dignement.

En 1944, c’est la déportation à Auschwitz-Birkenau où les parents d’Elie seront assassinés. Lui sera sauvé en mentant sur son âge. D’une certaine manière, aussi, le tatouage qu’on va graver sur son bras va contribuer à sa survie. Elie va connaître la sinistre Marche de la Mort qui le conduira à Buchenwald et, à la libération de ce camp par les Américains, il se retrouve en France, à Ecouis puis à Paris avant de rejoindre Israël où il demeurera sept ans.

A 27 ans, après avoir passé son baccalauréat, Elie Buzyn entreprend des études de médecine. Il réussira brillamment.

L’ouvrage comporte, outre un cahier iconographique, une postface d’Etty Buzyn, épouse d’Elie et le témoignage de certains proches : le Grand rabbin Haïm Korsia, Gaël Buzyn, fils d’Elie, Roland Amiach, Jacques Wrobel et Eric Martinent.

Superbe !

Jean-Pierre Allali

(*) Editions Alisio. Avril 2018. 160 pages. 18 €.