Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lecture de Jean-Pierre Allali - J'avais 15 ans. Le récit inspirant d’une vie après Auschwitz, de Elie Buzyn

21 Novembre 2018 | 356 vue(s)
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Opinion

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

J'avais 15 ans. Vivre, survivre, revivre. Le récit inspirant d’une vie après Auschwitz, de Elie Buzyn*

C’est l’histoire d’une vie. Et quelle vie ! Celle d’Elie Buzyn, rescapé de l’enfer nazi et devenu, par la force d’un caractère exceptionnel, un grand médecin. Ce livre est véritablement une leçon de courage et d’espoir.

Tout commence en 1929, à Lodz, en Pologne. C’est là que naît Eliezer, au sein d’une famille peu religieuse mais fortement imprégnée de culture juive et où l’on pratiquait trois langues : le polonais, le yiddish et l’hébreu. Le père Yehoshua Guershon est un industriel du textile. La mère, Sarah, s’occupe de ses trois enfants, Avram, Tauber et Elie, le petit dernier. La famille habite dans une belle maison d’une élégante avenue de la ville.

La vie aurait pu s’écouler tranquille malgré un antisémitisme endémique. Mais c’était sans compter sur la furie meurtrière des Nazis.

Le 8 février 1940, les Juifs sont obligés de se regrouper dans un quartier misérable et insalubre, Baluty. Le 7 mars, lors d’une « action », trois jeunes Juifs sont abattus pour l’exemple. Parmi eux, le frère d’Elie, Avram, 22 ans. Il ne pourra même pas être enterré dignement.

En 1944, c’est la déportation à Auschwitz-Birkenau où les parents d’Elie seront assassinés. Lui sera sauvé en mentant sur son âge. D’une certaine manière, aussi, le tatouage qu’on va graver sur son bras va contribuer à sa survie. Elie va connaître la sinistre Marche de la Mort qui le conduira à Buchenwald et, à la libération de ce camp par les Américains, il se retrouve en France, à Ecouis puis à Paris avant de rejoindre Israël où il demeurera sept ans.

A 27 ans, après avoir passé son baccalauréat, Elie Buzyn entreprend des études de médecine. Il réussira brillamment.

L’ouvrage comporte, outre un cahier iconographique, une postface d’Etty Buzyn, épouse d’Elie et le témoignage de certains proches : le Grand rabbin Haïm Korsia, Gaël Buzyn, fils d’Elie, Roland Amiach, Jacques Wrobel et Eric Martinent.

Superbe !

Jean-Pierre Allali

(*) Editions Alisio. Avril 2018. 160 pages. 18 €.