Francis Kalifat

Ancien président

Edito - "Pour combattre le fléau de l'antisémitisme et sa forme réinventée qu'est l'antisionisme, il faut aussi du courage politique"

27 Juin 2019 | 103 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La semaine dernière, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) proposait dans sa newsletter et sur ses réseaux sociaux un contenu qui a fait polémique.

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

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Actualité

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Le 34ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 20 février 2019

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Edito du 27 juin 2019

La haine des juifs à travers la diabolisation et la haine d’Israël prospère dans notre pays, en toute impunité.

 Le 20 février dernier, au Dîner annuel du Crif, le Président de la République a qualifié l’antisionisme comme l’une des formes modernes de l’antisémitisme ajoutant : « C’est pourquoi je confirme que la France, qui l’a endossée en décembre avec ses partenaires européens, mettra en œuvre la définition de l’antisémitisme adoptée par l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah ( IHRA) […] pour permettre aux forces de l’ordre, aux magistrats, et aux enseignants de mieux lutter contre ceux qui se cachent derrière le rejet d’Israël la négation même de l’existence d’Israël, la haine des Juifs ».

Fort de cette déclaration, et répondant à la demande du Président de la République, le groupe trans-partisan d’étude sur l’antisémitisme de l’Assemblée Nationale, présidé par le député LREM Sylvain Maillard, a déposé le 20 mai dernier une proposition de résolution dans ce sens.

Malheureusement, l’examen de la proposition de résolution signée par 167 députés, inscrite à l’ordre du jour du 29 mai dernier, a été repoussé sine die.

Pis encore, nous apprenons que cette résolution pourrait être examinée en octobre prochain à condition qu’elle soit réécrite, c’est à dire vidée de sa substance.

Le Président de l’Assemblée Nationale et la majorité présidentielle ont cédé aux pressions du lobby antisioniste et anti-israélien (qui confond sciemment délégitimation et critique politique), et à l’activisme effréné des soutiens du mouvement délictueux d’appel au boycott d’Israël (BDS) qui prospère en toute impunité dans notre pays, avec les conséquences que nous connaissons sur l’augmentation des actes antisémites motivés par la diabolisation et la haine de l’Etat d’Israël.

Pour mener une lutte effective contre le nouvel antisémitisme, les déclarations n’ont de valeur que si elles se traduisent par des actes. On ne peut dans ce domaine se payer de mots. La compassion et la solidarité exprimées après chaque attaque contre des Français juifs ne peuvent plus être une réponse suffisante.

La  lutte contre l’antisémitisme et son avatar l’antisionisme ne peut être une variable d’ajustement ni de la politique étrangère de notre pays ni du clientélisme électoral. Il s’agit de la sécurité des Français juifs et de leur avenir en France. Il s’agit de l’honneur de la République, il s’agit de la France et de ses valeurs.

Douze Français juifs, femmes, hommes et enfants ont été assassinés dans notre pays depuis le début des années 2000 au seul motif qu’ils étaient juifs. Combien de morts faudra-t-il encore pour qu’enfin on s’attaque à la racine du mal ? Pour qu’enfin on s’attaque à l’antisémitisme sous toutes ses formes et en particulier sur son aspect  le plus pernicieux qu’est l’antisionisme qualifié comme sa « forme réinventée » par le Président Emmanuel Macron.

Francis Kalifat, Président du Crif

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