Tête de liste de la majorité présidentielle (Renaissance, Modem, UDI, Horizons), Valérie Hayer présente ici, spécialement pour le Crif, l’enjeu des élections européennes du 9 juin et alerte : « les populistes et les extrêmes attiseront les braises et s’emploieront à polariser le débat ». Soulignant l’ampleur des tensions géopolitiques, elle insiste sur « les menaces répétées de Vladimir Poutine vis-à-vis de l’Europe » qui « démontrent l’importance de construire une Europe plus puissante et souveraine en matière de défense ». La tête de liste met en cause à la fois La France Insoumise (LFI) et le Rassemblement National (RN) qui « ont adopté un esprit de défaite et se sont soumis au régime du Kremlin. Ils ne croient plus en une Europe forte car ils ne croient plus en une France forte ». À propos du parti lepéniste, elle nous déclare : « Il ne suffit pas de déplorer la montée de l’extrême droite, il faut la combattre ! […] Voter RN le 9 juin, c’est approuver un Frexit déguisé ».
Concernant la montée de l’antisémitisme en France, elle répond en ces termes aux questions de Jean-Philippe Moinet : « Je ne comprendrai jamais les dirigeants d’extrême gauche qui ont soufflé sur les braises. Ils ont légitimé la haine. Ceux qui ont fait alliance avec eux portent aussi une responsabilité : on ne s’allie pas avec ceux qui ne sont pas clairs sur la République et ses valeurs ». Valérie Hayer affirme par ailleurs le droit d’Israël à se défendre en respect du droit international : « Il faut regarder le 7 octobre comme ce qu’il est, une barbarie antisémite que nous n’avons pas le droit de minimiser ou de relativiser. Il ne peut jamais y avoir, face au terrorisme ou face à l’antisémitisme, de ‘’oui, mais’’ et nous nous devons, comme le soulignait le Président de la République, d’être impitoyables avec tous les porteurs de haine ». Entretien.