Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Max et le pigeon, de Marc Wluczka

02 January 2019 | 116 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Opinion

 

"For the union makes us strong" : car l'union nous rend forts, Solidarity forever, Peter Seegers

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Max et le pigeon, de Marc Wluczka*

Par-delà l’histoire, somme toute anecdotique, du sauvetage d’un pigeon, c’est la vie de Max, qui, aux heures sombres de l’Occupation et de la Shoah, fut, comme bien d’autres jeunes Juifs, un enfant caché, qui nous est contée. Avec tendresse.

Le récit des aventures de Max est l’occasion de nous décrire Belleville, un quartier autrefois typiquement parisien chanté par Maurice Chevalier et, désormais, essentiellement habité par des Juifs, des Arabes, des Africains, des Pakistanais et des Asiatiques.

Pendant la Guerre, Max a été récupéré par un pasteur protestant et placé dans une famille catholique, loin de Paris, à Saint-Julien-d’Ance à quarante kilomètres du Puy-en-Velay. Il a treize ans, vient de faire sa « communion » et se retrouve, séparé de sa famille, chez des paysans, les Maurin. Il gardera des vaches et des chèvres. À la Libération, hélas, malgré des attentes interminables à l’Hôtel Lutétia, il réalisera que ses parents auront péri dans les camps de la mort.

Après une carrière d’ouvrier imprimeur, Max, qui n’est pas en très bonne santé, qui a perdu son épouse, Marie-Thérèse, morte d’un cancer et qui ne revoit ses enfants et ses petits-enfants que par intermittence, s’est lié d’amitié avec Kader.

Lorsqu’un jour, il récupère un pigeon mal en point que des voyous du quartier sont en train de maltraiter, c’est avec Kader qu’il va tout faire pour tenter de sauver le malheureux volatile, notamment en allant en bibliothèque pour consulter des ouvrages sur la vie des pigeons.

Après quelques jours d’attentions et de soins, le pigeon de Max sera sauvé et prendra son essor pour voler vers la liberté retrouvée.

Original et sympathique.

Jean-Pierre Allali

 (*) Éditions Maïa. Juillet 2018. Préface de Serge Klarsfeld. Avant-propos de Jean-François Guthmann. 126 pages. 17 €.