Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali – Ma vie avec Edmond Fleg, par Haïm Korsia

07 Janvier 2024 | 66 vue(s)
Catégorie(s) :
France

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Pages

Ma vie avec Edmond Fleg, par Haïm Korsia (*)

 

Par-delà le portrait de ce grand homme, de ce grand Juif, que fut Edmond Fleg et par-delà l’analyse très fine de son œuvre immense, ce livre met en valeur ce qui fait la profondeur et la grandeur du judaïsme. Edmond Flegenheimer est né au sein d’une famille juive bourgeoise et assimilée. C’était en Suisse, à Genève, le 26 novembre 1874. S’il fait sa bar mitsva à l’âge de treize ans, il lit sa paracha mécaniquement et sans en comprendre le sens. Amoureux d’une jeune fille chrétienne, il assistera à des prêches et fréquentera des églises. En 1892, sa famille l’envoie en Allemagne puis à Paris. Après une scolarité au lycée Louis-le-Grand, il suit des cours à La Sorbonne et, en 1895, il intègre l’École Normale Supérieure tout en préparant une licence de lettres et de philosophie et une agrégation d’allemand. Il écrit, il publie et mène une vie de dandy. Il se lie d’amitié avec Lucien Moreau, fervent admirateur de Maurice Barrès, hérault de la droite extrême et antisémite. Ce qui ne l’empêche pas de s’abonner au journal Die Welt, créé par Theodor Herzl et de rencontrer Bernard Lazare. C’est l’époque de la tristement célèbre Affaire Dreyfus. En août 1899, il se rend à Bâle pour assister au 3e Congrès sioniste. En décembre 1907, il épouse religieusement Madeleine Bernheim qui lui donnera deux fils, Maurice, né en 1908 et Daniel, né en 1913. Un autre Edmond Fleg est né. Le couple s’installe au 1, quai aux Fleurs, là même où, plus tard, habitera Vladimir Jankélévitch. Étonnante coïncidence ! Pendant des années, Fleg dévore littéralement toute la littérature relative au judaïsme. Quand la Guerre survient, il est encore étranger et décide de s’engager dans la Légion. Le 10 octobre 1915, après l’offensive de Champagne, il reçoit la Croix de Guerre. Sur les champs de bataille, entre deux combats, il lit la Bible et apprend l’hébreu. En 1917, il adhère à la Ligue des Amis du sionisme. En 1919, il demande officiellement sa naturalisation qu’il obtiendra en 1922 avant d’être fait chevalier dans la Légion d’honneur. Edmond Fleg est désormais tout à la fois un Juif français et un Français juif. « Il ne veut ni d’un judaïsme qui se nie sous prétexte d’assimilation, ni d’un judaïsme qui s’enferme dans la rigueur de sa pratique : il rêve d’un judaïsme qui s’ouvre au monde, qui lui parle et se nourrit de lui comme il le féconde ».

Dans son livre, Haïm Korsia, s’il décrit minutieusement l’œuvre abondante de Fleg dont le fameux « Pourquoi je suis juif ? », s’attache plus particulièrement à sa monumentale Anthologie juive, véritable testament de l’auteur, publiée en 1923 et rééditée en 1950. Une anthologie qui couvre tous les domaines : poèmes, paraboles, fables, littératures, petites et grandes aventures du peuple Juif, sionisme, catastrophe de la Shoah, Israël reconstruit…

En 1951, Fleg se rendra en Israël où sera inaugurée une forêt à son nom. Il s’est éteint le 15 octobre 1963 et repose à Grimaud, dans le Var, auprès de ses fils trop tôt disparus.

Un bel hommage à un grand homme, un grand Juif. À découvrir !

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Gallimard, septembre 2024, 160 pages, 18 €.

 

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