Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Ma mère, par Daniel Cohen

16 Juillet 2024 | 128 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Pages

Opinion

Pages

Ma mère, par Daniel Cohen (*)

 

Juif originaire du Sahara, Daniel Cohen est éditeur et écrivain. S’il y a une chose qu’on ne saurait dénier à son sujet, c’est la beauté de son écriture qui témoigne d’un amour infini de la langue française. Par contre, on peut se montrer réservé quant au choix du thème de son dernier livre : la maladie, le cancer, la mort. Il faut véritablement s’accrocher pour lire ces pages superbement écrites, certes, mais qui sont difficiles à supporter.

Sa mère, atteinte d’un cancer, se meurt. Le récit nous conduit d’hôpital en hôpital, en France (Laennec, Necker, Avicennes, Villejuif…) et en Israël (Soroka dans le Néguev), en passant par le domicile familial, rue des Envierges, du côté de Belleville. Au gré du bon vouloir des métastases qui prennent un malin plaisir à jouer au chat et à la souris, se développant un jour pour disparaître peu après, la lente agonie de la malade qui, parfois, souhaite l’euthanasie, est minutieusement décrite. On va de perfusions en pose de drains et en administration de corticoïdes ou de morphine et de vomissements en diarrhées. La température, elle, connaît des hauts et des bas.

« Ma mère mourrait bientôt. Seuls les cancéreux pourront rapporter les brutalités auxquelles ils sont soumis – dans la tentative d’extirper leur tumeur – et au cœur de quelle solitude la science les enferme ; le fer du chirurgien, le rayon du radiothérapeute, la chimie du cancérologue… ». Finalement, la mère s’avère être une surmère, une transmère voire une saturmère !

Le narrateur, qui n’est pas très pratiquant, mais néanmoins sensible à la Question Juive et à la tragédie de la Shoah, se force, le vendredi soir, de réciter le kiddoush du chabbat avec la bénédiction sur le vin. Il va même jusqu’à jeûner le jour du Yom Kippour pour compenser le fait que sa mère, elle, ne peut le faire dans son état. Et, le jour de l’enterrement, à retrouver les paroles ancestrales du kaddish : Ytgadal véyitkaddache chémèh raba.

Une anecdote : au fil des pages, l’auteur semble subjugué par la végétation en évoquant régulièrement les arbres qu’il croise : paulownias, platanes, prunus, cerisiers du Japon, lauriers-roses, citronniers, palmiers, yuccas, cyprès et autres pixers.

Pas facile à lire, donc, mais original.

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Orizons, février 2024, 192 pages, 20 €.

 

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -

Nous diffusons des cookies afin d'analyser le trafic sur ce site. Les informations concernant l'utilisation que vous faites de notre site nous sont transmises dans cette optique.En savoir plusOK