Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Bientôt le 7 octobre…

12 Septembre 2024 | 149 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité
Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

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En Israël, beaucoup de familles d’otages récusent les cérémonies officielles, d’autant qu’elles ont été confiées à Miry Regev, une des ministres les plus critiquées du gouvernement. La colère gronde contre les autorités, mais il y a un point sur lequel tous, hormis quelques hurluberlus angéliques, sont d’accord : avec le Hamas, une paix réelle n’est pas envisageable.

En France la situation sera bien différente. Nous allons commémorer le 7 octobre dans une infinie tristesse. Quelques-uns, très peu – espérons-le sans en être sûrs – vont le commémorer avec enthousiasme…

Mais, surtout, un certain nombre préfèreront l’expurger de leur mémoire pour se concentrer sur la suite, dès le 8 octobre, premier jour de la riposte israélienne, premier jour de la réaction antisémite dans le monde, premier jour d’effacement et de substitution victimaire, premier jour de contextualisation et de banalisation de ces massacres du 7 octobre qui ont, eux, un vrai caractère génocidaire.

Cette mise à l’écart se déploie sous des formes variées. En voici trois exemples récents.

Dans une manifestation dimanche 8 septembre, un orateur appelle sur la Place de la Nation à Paris, à une Intifada en France. L’Intifada, chacun sait ce que cela signifie….

M. Elias d’Imzalène, alias El Yess Zareli, c’est la version en Frère Musulman de ces prédicateurs qui incitaient les chrétiens à massacrer les Juifs à Séville, à Cordoue, à Barcelone ou à Lisbonne…

Aussi fiché S qu’il soit, cela fait des années qu’il vocifère et exige pour les Musulmans de France l’application de la Charia à la place de l’ignoble, impie et islamophobe législation de la République française. Il est apprécié par la Turquie grâce à laquelle il a expliqué au Parlement européen tout le mal qu’il pensait de la France, dont il est citoyen. Bien entendu, il a ses amis à La France insoumise, tels Ersilia Soudais, Thomas Portes ou Rima Hassan.

L’homme est un chauffeur de foules islamisées mais son discours est trop fruste et brutal pour attirer les islamo-gauchistes, c’est-à-dire ces intellectuels qui prétendent que l’islamo-gauchisme n’existe pas.

Pour eux, en cette veille de commémoration, on publie des livres…

Il y a par exemple celui d’Aurélien Bellanger, Les derniers jours du Parti socialiste. Dans ce roman, l’auteur prétend que la notion d’islamo-gauchisme provient d’un complot du mouvement le Printemps républicain, qui sous couvert de laïcité aurait cherché à détruire le Parti socialiste (PS) au profit de l’extrême droite.

L’imbécillité de la thèse et la lourdeur de l’écriture n’ont pas empêché la mise en valeur du livre par les médias dits progressistes. Sa sortie le jour même de l’attentat contre la synagogue de La Grande-Motte, a servi de sinistre rappel que les motifs à l’islamismophobie n’étaient pas entièrement fictifs.

Mais pour les israélophobes de niveau intellectuel plus élevé, il y a aussi le tout nouveau livre de Didier Fassin, Professeur au Collège de France.

Ce médecin est devenu sociologue car il était sensible aux inégalités en matière d’accès aux soins et d’exposition aux maladies des patients suivant leur origine. Je ne suis pas sûr qu’il ait été le premier à faire ce triste constat, d’ailleurs plutôt moins vrai en France que dans d’autres pays où il a travaillé.

C’est aux États-Unis qu’il a surtout enseigné, là où l’histoire de l’esclavage et du racisme anti-noirs a laissé des marques proéminentes. Il en a ramené l’interprétation universitaire à la mode, le wokisme avec intersectionnalité des luttes, un militantisme qui se prétend scientifique. Avec un réel talent pour conceptualiser ces théories et pour dénigrer ceux qui n’y croient pas, il cherche à tenir le rôle d’imperium sur la bonne pensance soi-disant scientifique qui fut dans le passé celui de ses prédécesseurs marxistes. Il considère qu’une analyse qui ne fait pas de la racialisation et de la césure irrémédiable entre dominants et victimes des déterminants essentiels de l’explication des faits ne peut être que réactionnaire et hypocrite. Les rôles sont assignés et on ne s’étonnera pas de retrouver les toujours colonisés d’un côté et les toujours colonisateurs de l’autre.

Pour résumer, la conception de la vérité politique de Didier Fassin, aujourd’hui au sommet du prestige universitaire français, c’est celle du comité Adama.

Pour les événements du 7 octobre, il a bien parlé d’incursion meurtrière et même de crimes de guerre, mais pas plus. Il a récusé le terrorisme mais a insisté pour le contextualiser.

Il a été bien plus précis et virulent sur la réaction israélienne, qu’il a très vite qualifiée de génocidaire. Eva Illouz, Bruno Karsenti et plusieurs sociologues qu’on ne peut vraiment pas positionner à l’extrême droite ont vigoureusement démonté ses assertions très approximatives.

Il a en particulier comparé les actions des Israéliens envers les Gazaouis à celles des Allemands envers les peuples Hereros du Sud-ouest africain au début du XXème siècle, un génocide dont le prétexte avait été un massacre de soldats allemands. Joël Kotek, l’un des rares experts de ce génocide, a démoli cette comparaison de façon très convaincante.

Le professeur au Collège de France a donc été pris plusieurs fois à bidouiller les faits pour qu’ils agréent à son idéologie, qui est celle d’un tiers mondiste à sympathies mélenchoniennes, idéologie parfaitement légitime, à condition de ne pas l’affubler d’une prétendue scientificité.

Le dernier livre de Didier Fassin vient de sortir. Il s’appelle Une étrange défaite, titre outrageusement emprunté à Marc Bloch. La défaite en question, qui serait la plus grande défaite morale de l’Occident depuis la Guerre mondiale, c’est l’abdication devant le désastre provoqué par Israël à Gaza. Les massacres du 7 octobre sont donc sans importance, la prise d’otages non plus. L’idéologie du Hamas, son passé de meurtres et sa charte exterminatrice, son choix délibéré de prendre la population civile comme bouclier pour diaboliser l’adversaire, tout cela ne compte pas. C’est comme si en 1945, on avait au nom de la morale, lancé l’opprobre sur les Alliés parce qu’ils détruisaient l’Allemagne sans prendre en compte ce qu’était l’ennemi nazi…

Les crimes contre des populations ont été nombreux depuis 1945 et la volonté d’ignorance les a souvent accompagnés.

Les cent millions de morts lors du Bond en avant maoïste, le million de victimes du génocide des Tutsis, le génocide des Yézidis, les massacres du Darfour, la Tchétchénie, les Rohingyas, le Tibet et les Ouïgours, les 500 000 morts de Syrie, la liste ne s’arrête pas là…

Le drame que vivent les Gazaouis est réel : il est avant tout dû à la guerre sans merci qu’a choisie de livrer contre Israël le Hamas qui est leur gouvernement. Il faut malheureusement constater que pour Didier Fassin et ses émules, la seule faute morale inexcusable c’est de permettre à l’État d’Israël de se défendre comme il le peut.

Lui qui se voit l’héritier du grand intellectuel que fut Michel Foucault, vient de le rejoindre sur un point au moins, celui de la débilité politique : Foucault avait accueilli avec enthousiasme les Khmers rouges puis l’ayatollah Khomeini…

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

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