Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Discours du Président du Crif à l'occasion du colloque « L’école de la République à l’épreuve de la montée de l’antisémitisme »

11 Mars 2025 | 31 vue(s)
Catégorie(s) :
France

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Pages

Actualité

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
|
03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Pages

Le Crif et sa commission Éducation, la Fondation Jean-Jaurès et l'IFOP organisaient jeudi 6 mars 2025 au Sénat un colloque dédié à la montée de l’antisémitisme au sein du milieu scolaire, en présence notamment d'Élisabeth Borne, ancienne Première ministre, ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Voici le discours prononcé par le Président du Crif, Yonathan Arfi, à cette occasion. 

Madame la Première Ministre,

Monsieur l'ancien ministre de l'éducation nationale,

Madame la directrice générale adjointe de l'UNESCO,

Mesdames et messieurs les parlementaires, et en particulier cher Laurent Lafon, qui nous accueille aujourd'hui,

Monsieur le recteur d'académie de Paris,

Chers amis,

 

"L’école est l’institution par laquelle une République se fonde mais aussi se réinvente elle-même." Voilà les mots avec lesquels Ferdinand Buisson définissait la mission de l'école dans l'édification et l'incarnation de la République.

Aucune Nation n'a sans doute accordé à l'école une place aussi centrale dans sa construction nationale que la France.

Aucune Nation n'a à ce point défini l'acquisition de l'esprit critique, l'émancipation de tous les conditionnements et tous les déterminismes, comme sa valeur cardinale.

Voilà pourquoi sans doute l'antisémitisme à l'école, comme d'autres haines bien entendu, mais avec malheureusement une vigueur et une intensité particulières en ce moment, n'est pas qu'une menace pour les élèves juifs mais bien une atteinte au projet même dont l'école de la République est porteuse.

Parce que ce sujet est sensible, parce que nous voulions dépasser les on-dit et désamorcer les procès en exagération, il nous est apparu nécessaire d'objectiver le phénomène. C'est le sens de l'étude menée avec la Fondation Jean-Jaurès, que je veux remercier de son engagement sur ce sujet. C'est le sens aussi de l'étude que nous avons menée avec l'IFOP, et qui vous sera présentée tout à l'heure. C'est le sens enfin des témoignages que nous avons directement collectés auprès d'élèves.

 

Écoutons les.

Noah, 11 ans : « Je n'ai pas voulu le dire tout à l'heure, mais il y a des personnes dans une autre classe de 6ème qui font des signes d'Hitler »

Lisa, 14 ans. « Tu as des lunettes et tu es juive […] Sale juive »,

Ces paroles, ce sont celles que des enfants juifs ont pris l’habitude d’entendre à l’école depuis le 7 octobre 2023.

Sous forme de moqueries, d’injures, d’attaques, d’humiliations, ou de mises à l’écart, parfois dans la classe ou sur des boucles de messagerie, les propos, les actes, les gestes antisémites ont parfois envahi leur quotidien.

 

Je veux d'abord dire ici que notre démarche n'a rien de comminatoire vis-à-vis de l'école et des enseignants. C'est au contraire à la fois un appel à l'aide et une déclaration d'amour à l'école de la République, qui à nos yeux ne sera jamais le problème, mais bien la solution.

Les faits malheureusement sont là. Il faut les regarder en face. L’école, que nous considérions comme un sanctuaire, n’a pas résister à la déferlante de haine qui s’est abattue sur la société française depuis l’attaque du Hamas en Israël.

Les jeunes, que l’on pensait immunisés d’un possible retour d’antisémitisme grâce à l’enseignement de la Shoah, et qui incarnent plus qu’aucune autre, une génération sensible à la lutte contre les discriminations, sont devenus la catégorie de population la plus exposée.

Les chiffres, aussi bien ceux du Ministère de l'Education nationale que ceux que nous révélons aujourd'hui avec l'IFOP, ne peuvent que susciter une très grande préoccupation, tant l’enjeu est immense en matière d’éducation.

En effet, si l’esprit critique, la tolérance et les valeurs morales et civiques nécessitent un temps long pour être inculqués, nous savons que la haine, quant à elle, n’a pas besoin de beaucoup de temps pour s’implanter et se répandre.

C’est justement en vertu de cet idéal d’émancipation de l’individu, principe si cher à la France et aux Français juifs, que nous devons protester face à ce dont nous sommes témoins aujourd’hui. En attaquant les jeunes Français juifs, c’est l’ensemble de notre modèle républicain qui se trouve fragilisé.

 

Lors de notre colloque nous évoquerons aussi des reponses apportées à l’antisémitisme.

Il y a d'abord, bien entendu la mobilisation de l'institution scolaire, et il faut le saluer, même si bien-sûr, davantage doit encore être fait.

Je veux saluer aussi les initiatives associatives, que ce soit celles de CoExist, portées notamment par l'UEJF et SOS Racisme, la Licra, le Mémorial de la Shoah et d'autres projets, dont une "fresque de l’antisémitisme", que nous aurons le plaisir de vous présenter.

Je tiens à remercier la présence de la Ministre, témoigne de la mobilisation de la puissance publique, dans la continuité des Assises qui ont été relancées il y a quelques jours par Aurore Bergé.

Chère Elisabeth Borne, je sais que nous avons en partage une passion pour l'universalisme républicain et sa promesse d'émancipation. Je sais que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour que l'école joue son rôle de construction citoyenne.

Je remercie également le « parrain » de cet événement Laurent Lafon, Président de la commission des affaires culturelles, de l'éducation, de la communication et du Sport du Sénat, ainsi bien entendu que Gérard Larcher.

 

Chers amis,

Une école qui ne parvient pas à accueilllir sereinement tous les enfants de la République est une école qui faillit fondamentalement à sa mission.

Avec vous, avec tous ceux qui interviendront ce soir dans ce colloque, je veux croire que nous parviendrons à ce que l'école redevienne le sanctuaire qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être.

Je vous remercie.

 

Yonathan Arfi, Président du Crif

Nous diffusons des cookies afin d'analyser le trafic sur ce site. Les informations concernant l'utilisation que vous faites de notre site nous sont transmises dans cette optique.En savoir plusOK