Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Blog du Crif - De quoi l’antisémitisme identitaire est-il le nom ?

23 Février 2021 | 172 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

 

"For the union makes us strong" : car l'union nous rend forts, Solidarity forever, Peter Seegers

La 77ème cérémonie du Yizkor organisée par le FARBAND - Union des Sociétés Juives de France s'est déroulée dimanche 2 octobre 2022, à 11h30 au cimetière de Bagneux. 

À l'aube de 5783, découvrez les vœux de Yonathan Arfi pour Roch Hachana. 

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Actualité

Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Antisémitisme

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Opinion

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On assiste à une montée inquiétante de mouvements extrémistes identitaires de tous bords qui sont les dommages collatéraux des fractures de nos sociétés basées sur les peurs, le rejet de l’autre et la montée des haines. 

En découle la volonté terrifiante et paranoïaque de certains de se regrouper en clans homogènes autour d’origines ou de spécificités culturelles, pour lesquels celui qui n’en fait pas partie est un ennemi. Et finalement, ces dérives dangereuses se traduisent par un rejet de ce qui fait notre socle commun, c’est-à-dire nos valeurs démocratiques et républicaines. 

Ces groupuscules identitaires font des Juifs une cible prioritaire pour ce qu’ils représentent à leurs yeux : les porteurs et les défenseurs de ces valeurs de la République.

Pour les uns, les Juifs sont les oppresseurs des palestiniens et par là, les symboles voire les complices du colonialiste blanc qu’il faut combattre. On l’a vu avec les mouvements identitaires d’extrême gauche lors de manifestations à Paris où certains avaient crié mort aux juifs. 

Pour les autres, les Juifs sont étrangers à l’identité pure et nationaliste qu’ils veulent imposer comme modèle à notre société. On le voit avec le mouvement d’extrême droite Génération identitaire dont un porte-parole expliquait que les juifs devaient être « réimmigrés », c’est-à-dire sortis de France.

Cet antisémitisme identitaire fait converger les formes de haine anti-juive d’extrême-droite et d’extrême-gauche de ces dernières années. Il se répand dans les différentes strates de la société, jusque dans les lieux de savoir et de culture comme nombre de nos universités de plus en plus infiltrées par ces mouvances identitaires qui en font leurs théâtres d’influence privilégiés pour investir l’avenir. 

Si, sur bien des points, tout les oppose, ces extrémistes identitaires ont en commun le rejet des Juifs et de la République, et constituent in fine une menace majeure pour la cohésion et l’avenir de la société. 

C’est pourquoi ils doivent être combattus partout avec force et détermination.

C’est pourquoi ils n’ont pas leur place dans la République. 

C’est pourquoi le débat actuel sur la dissolution de certains de ces groupuscules est légitime et justifié. 

 

Philippe Meyer