Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Sans Totem ni Tabou. Regards croisés-Correspondances, de Rodolphe Oppenheimer et Sophie Sendra

30 Novembre 2017 | 91 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Pages

Sans Totem ni Tabou 
Regards croisés-Correspondances
Par Rodolphe Oppenheimer et Sophie Sendra (*)
 

Le titre de cet ouvrage renvoie, on l’aura compris, à Sigmund Freud. C’est un échange de correspondance, de janvier à mai 2016, entre deux psychanalystes, l’un Parisien et l’autre Niçoise.

Au fil des pages, on en vient à se demander si, finalement, les deux protagonistes ne se livrent pas à une psychanalyse. Rodolphe Oppenheimer, dans un courrier, évoque clairement cette possibilité : « Qui psychanalyse qui entre nous deux ? Je ne sais pas, mais peu importe, c’est peut-être une déformation professionnelle ou un fantasme de ma part ; appelons cela la « licence psychanalytique ».

Tout au long des pages de cet étonnant échange épistolaire, les sujets les plus divers sont abordés : la politique française, la montée du Front national, le conflit du Proche-Orient, la situation internationale, les États-Unis et leurs problèmes, Fidel Castro, le terrorisme avec l’aggravation de l’antisémitisme en France, de l’assassinat d’Ilan Halimi à l’attaque de l’Hyper Cacher de Vincennes. Ou encore l’avenir de l’Éducation nationale, les nouvelles technologies, Internet, les téléphones portables de plus en plus sophistiqués…

Sans oublier les évocations personnelles et familiales. Rappelons que Rodolphe Oppenheimer est le petit-fils d’Edgar Faure qui fut président du Conseil.

Cette conversation à bâtons rompus qui peut sembler superficielle ne l’est pas du tout. Les questions traitées le sont en profondeur et donnent à réfléchir au lecteur. Étonnant et intéressant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Ramsay. Février 2017. 272 pages.

 

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Rodolphe Oppenheimer, membre associé de l'Institut National de Psychanalyse