Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Sans Totem ni Tabou. Regards croisés-Correspondances, de Rodolphe Oppenheimer et Sophie Sendra

30 Novembre 2017 | 91 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

Lundi 20 novembre, j'ai rencontré le Président français Emmanuel Macron à Paris, accompagné d'une délégation du Congrès Juif Européen (EJC).

Pages

Sans Totem ni Tabou 
Regards croisés-Correspondances
Par Rodolphe Oppenheimer et Sophie Sendra (*)
 

Le titre de cet ouvrage renvoie, on l’aura compris, à Sigmund Freud. C’est un échange de correspondance, de janvier à mai 2016, entre deux psychanalystes, l’un Parisien et l’autre Niçoise.

Au fil des pages, on en vient à se demander si, finalement, les deux protagonistes ne se livrent pas à une psychanalyse. Rodolphe Oppenheimer, dans un courrier, évoque clairement cette possibilité : « Qui psychanalyse qui entre nous deux ? Je ne sais pas, mais peu importe, c’est peut-être une déformation professionnelle ou un fantasme de ma part ; appelons cela la « licence psychanalytique ».

Tout au long des pages de cet étonnant échange épistolaire, les sujets les plus divers sont abordés : la politique française, la montée du Front national, le conflit du Proche-Orient, la situation internationale, les États-Unis et leurs problèmes, Fidel Castro, le terrorisme avec l’aggravation de l’antisémitisme en France, de l’assassinat d’Ilan Halimi à l’attaque de l’Hyper Cacher de Vincennes. Ou encore l’avenir de l’Éducation nationale, les nouvelles technologies, Internet, les téléphones portables de plus en plus sophistiqués…

Sans oublier les évocations personnelles et familiales. Rappelons que Rodolphe Oppenheimer est le petit-fils d’Edgar Faure qui fut président du Conseil.

Cette conversation à bâtons rompus qui peut sembler superficielle ne l’est pas du tout. Les questions traitées le sont en profondeur et donnent à réfléchir au lecteur. Étonnant et intéressant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Ramsay. Février 2017. 272 pages.

 

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Rodolphe Oppenheimer, membre associé de l'Institut National de Psychanalyse 

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