Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Prague de leur fenêtre, par Daniel Cohen

09 Février 2021 | 102 vue(s)
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Actualité

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion
Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Prague de leur fenêtre, par Daniel Cohen (*)

 

Natif du Sahara, l’éditeur et auteur Daniel Cohen a une véritable passion pour Prague, la capitale tchèque. Prague et sa place Venceslas, ses églises et son pont Charles sur la Vltava, Prague et ses synagogues, notamment la célèbre Vieille-Nouvelle dans le quartier juif de Josefov, Prague et son cimetière juif chargé d’histoire…

Prague est au centre du nouveau roman de Daniel Cohen même s’il se permet, ici et là des incursions dans diverses autres villes : Venise, Paris, Berlin, Vienne, Leipzig, Vérone, Budapest…Et, beaucoup plus loin, à New York, à Jérusalem et Tel Aviv.

L’auteur nous fait découvrir, dans les années trente qui, hélas, verront déferler la haine meurtrière des nazis, l’étonnante Nafala Weill-Breslau, princesse Waller von Schwarzenberg, Elle, Elle, elle, son fils, Nal, alias Werfried Ansgar et leur amie Pauline Lamballe-Violet.. Sans oublier l’époux de Nafala, le prince Richard Waller von Schwarzenberg, diplomate, souvent en mission, loin des siens.

Nafala, demi-Juive, est donc une Mischling ! Elle portait bien d’autres prénoms : Edeltraut, Isolde, Eva, Josepha. Nafala avait fini par l’emporter mais était-elle Nafala ou Néfila (Chute en hébreu) ou encore Nafla (Elle est tombée). ?

Agnostique, in fine « Nafala avait su du judaïsme bien plus que son fils ne l'eût soupçonné ». On est en droit de se demander : « Qui était-elle ?...Juive allemande ? Juive tchèque ? Chrétienne abâtardie ? »

Dans son magnifique palais Palliardi, Nafala, femme de culture et de goût, écrivaine et poétesse à ses heures,  amatrice éclairée de peintures, amoureuse de la langue allemande, hôtesse délicate, reçoit tout ce que Prague compte de beau monde : écrivains, artistes, diplomates.

« Le dimanche, Albert Einstein déjeunait parfois au palais Palliardi, invité d’un M. Weill-Breslau à l’affût de ce qui venait d’Allemagne. Le physicien se mettait ensuite au piano, jouant Mozart avec une compétence reconnue… »

Reçue et honorée à travers le monde, elle fréquente nombre de célébrités. Ainsi, à Paris, elle rencontre Saint John Perse, aux côtés du président du Conseil, Léon Blum et de son épouse Héléna Thérèse Peyrera, belle-sœur de Paul Dukas. 

Nous sommes dans les années trente qui vont voir le nazisme allemand dévaster l’Europe. Un jour, le magnifique palais Palliardi, réquisitionné par le Reichsproteckor von Neurath,  deviendra le palais Silence, le palais Fantôme, le palais Dément. Peut-être, finalement, un palais rêvé !!

Lorsqu’il apparaîtra, aux yeux de tous, que la belle vie à Prague est en voie de disparition et que la communauté juive est promise à une mort inéluctable, Nafala donnera une grande fête, une sorte de baroud d’honneur et de pied de nez fait à l’envahisseur. 

« À l’aide de son secrétariat, de ses cuisiniers, Elle avait fait des prouesses pour que le Grand Rabbinat de Prague, les associations de Juifs de langue allemande et de langue tchèque, présentes dans la capitale, travaillent de conserve et lui permettent de convier une centaine de personnes. Elle avait insisté pour que la nourriture offerte soit conforme aux règles de la cacherout… ». Il y avait là le Grand rabbin de Prague, Gustav Sicher, le docteur Ernst Cantor, président de l'Union des communautés juives d’origine allemande et du Haut Conseil des Juifs de Tchécoslovaquie ou encore le rabbin Isidor Hirsch de la synagogue Karlin. Des Juifs religieux et des Juifs du Kippour. Des Juifs athées aussi. Et de nombreux non-Juifs.

Entre admiration, amour et haine, les relations entre Nafala et Nal sont parfois difficiles à cerner.

Et puis, après la Guerre, réalisant sa judéité jusqu’ici enfouie, Nal décide de mettre en avant la « Loi du Retour » et de s’installer en Israël.’ C’est à Jérusalem qu’il réapprit à aimer la musique ».  Nafala, c’est sûr, n’aurait jamais franchi ce pas !

« La ville l’agaçait. Pourtant, disait-on, elle vibrait ». Et « il aima les premières années de son installation ».  Nal va vivre le temps de la guerre des Six-Jours « qui infléchira les mentalités d’une nation d’ouvriers et d’agriculteurs »

« Un jour on conjectura sur l’idée de jouer Wagner à Jérusalem. Il en fut révulsé ».

 « Il ne souhaitait pas expliquer pourquoi il ne retournerait plus jamais à Prague quand bien même les nazis, vaincus, s’en iraient »

Cet ouvrage imposant se distingue par une fantaisie graphique continue : utilisation occasionnelle de majuscule et d’italiques, pages miniaturisées…

Une lecture pas toujours aisée mais un ensemble finalement passionnant

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Orizons. Mai 2020. 764 pages. 29 €.