Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Prague de leur fenêtre, par Daniel Cohen

09 Février 2021 | 102 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

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Opinion

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pour vous donner le goût des vacances, le Crif vous fait voyager et lance sur ses réseaux la campagne "Juifs du Monde". Ensemble, partons à la découverte des populations juives du monde, de leurs histoires et de leurs traditions. Aujourd’hui, embarquement immédiat pour Hong Kong !

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Prague de leur fenêtre, par Daniel Cohen (*)

 

Natif du Sahara, l’éditeur et auteur Daniel Cohen a une véritable passion pour Prague, la capitale tchèque. Prague et sa place Venceslas, ses églises et son pont Charles sur la Vltava, Prague et ses synagogues, notamment la célèbre Vieille-Nouvelle dans le quartier juif de Josefov, Prague et son cimetière juif chargé d’histoire…

Prague est au centre du nouveau roman de Daniel Cohen même s’il se permet, ici et là des incursions dans diverses autres villes : Venise, Paris, Berlin, Vienne, Leipzig, Vérone, Budapest…Et, beaucoup plus loin, à New York, à Jérusalem et Tel Aviv.

L’auteur nous fait découvrir, dans les années trente qui, hélas, verront déferler la haine meurtrière des nazis, l’étonnante Nafala Weill-Breslau, princesse Waller von Schwarzenberg, Elle, Elle, elle, son fils, Nal, alias Werfried Ansgar et leur amie Pauline Lamballe-Violet.. Sans oublier l’époux de Nafala, le prince Richard Waller von Schwarzenberg, diplomate, souvent en mission, loin des siens.

Nafala, demi-Juive, est donc une Mischling ! Elle portait bien d’autres prénoms : Edeltraut, Isolde, Eva, Josepha. Nafala avait fini par l’emporter mais était-elle Nafala ou Néfila (Chute en hébreu) ou encore Nafla (Elle est tombée). ?

Agnostique, in fine « Nafala avait su du judaïsme bien plus que son fils ne l'eût soupçonné ». On est en droit de se demander : « Qui était-elle ?...Juive allemande ? Juive tchèque ? Chrétienne abâtardie ? »

Dans son magnifique palais Palliardi, Nafala, femme de culture et de goût, écrivaine et poétesse à ses heures,  amatrice éclairée de peintures, amoureuse de la langue allemande, hôtesse délicate, reçoit tout ce que Prague compte de beau monde : écrivains, artistes, diplomates.

« Le dimanche, Albert Einstein déjeunait parfois au palais Palliardi, invité d’un M. Weill-Breslau à l’affût de ce qui venait d’Allemagne. Le physicien se mettait ensuite au piano, jouant Mozart avec une compétence reconnue… »

Reçue et honorée à travers le monde, elle fréquente nombre de célébrités. Ainsi, à Paris, elle rencontre Saint John Perse, aux côtés du président du Conseil, Léon Blum et de son épouse Héléna Thérèse Peyrera, belle-sœur de Paul Dukas. 

Nous sommes dans les années trente qui vont voir le nazisme allemand dévaster l’Europe. Un jour, le magnifique palais Palliardi, réquisitionné par le Reichsproteckor von Neurath,  deviendra le palais Silence, le palais Fantôme, le palais Dément. Peut-être, finalement, un palais rêvé !!

Lorsqu’il apparaîtra, aux yeux de tous, que la belle vie à Prague est en voie de disparition et que la communauté juive est promise à une mort inéluctable, Nafala donnera une grande fête, une sorte de baroud d’honneur et de pied de nez fait à l’envahisseur. 

« À l’aide de son secrétariat, de ses cuisiniers, Elle avait fait des prouesses pour que le Grand Rabbinat de Prague, les associations de Juifs de langue allemande et de langue tchèque, présentes dans la capitale, travaillent de conserve et lui permettent de convier une centaine de personnes. Elle avait insisté pour que la nourriture offerte soit conforme aux règles de la cacherout… ». Il y avait là le Grand rabbin de Prague, Gustav Sicher, le docteur Ernst Cantor, président de l'Union des communautés juives d’origine allemande et du Haut Conseil des Juifs de Tchécoslovaquie ou encore le rabbin Isidor Hirsch de la synagogue Karlin. Des Juifs religieux et des Juifs du Kippour. Des Juifs athées aussi. Et de nombreux non-Juifs.

Entre admiration, amour et haine, les relations entre Nafala et Nal sont parfois difficiles à cerner.

Et puis, après la Guerre, réalisant sa judéité jusqu’ici enfouie, Nal décide de mettre en avant la « Loi du Retour » et de s’installer en Israël.’ C’est à Jérusalem qu’il réapprit à aimer la musique ».  Nafala, c’est sûr, n’aurait jamais franchi ce pas !

« La ville l’agaçait. Pourtant, disait-on, elle vibrait ». Et « il aima les premières années de son installation ».  Nal va vivre le temps de la guerre des Six-Jours « qui infléchira les mentalités d’une nation d’ouvriers et d’agriculteurs »

« Un jour on conjectura sur l’idée de jouer Wagner à Jérusalem. Il en fut révulsé ».

 « Il ne souhaitait pas expliquer pourquoi il ne retournerait plus jamais à Prague quand bien même les nazis, vaincus, s’en iraient »

Cet ouvrage imposant se distingue par une fantaisie graphique continue : utilisation occasionnelle de majuscule et d’italiques, pages miniaturisées…

Une lecture pas toujours aisée mais un ensemble finalement passionnant

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Orizons. Mai 2020. 764 pages. 29 €.