Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Henry Bulawko : Hommage à un Mensch, un passeur au sortir d’Auschwitz, par Nourit Masson-Sékiné

22 Juillet 2020 | 216 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

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Henry Bulawko : Hommage à un Mensch, un passeur au sortir d’Auschwitz, par Nourit Masson-Sékiné (*)

 

Dans ce livret, écrit à partir d’une interview réalisée en 1994, Henry Bulawko parle de la vie, certes, mais surtout de la mort. Il revient avec émotion sur son expérience concentrationnaire. 

Fils du rabbin Zalmen Bulawko, il  est né le 25 novembre 1918 à Lida, alors en Lituanie. En 1925, sa famille décide de rejoindre la France. Henry aura deux frères et trois sœurs. 

En 1942, c’est le drame. Jeune résistant juif de 24 ans, Henry Bulawko est arrêté le 19 novembre par un policier français du côté du Père Lachaise. C’est le début de l’horreur. Beaune-la-Rolande, Drancy puis Auschwitz par le convoi n°57.

Sous la férule des S.S. et des kapos, il va côtoyer la mort au quotidien. Une mort qui, à force, devient banale. Ramasser des cadavres par quatre, cinq, six voire sept à l’aide de brouettes, devient une habitude.

Dans cette interview entrecoupée d’interruptions régulières dues à l’émotion bien compréhensible de Bulawko, des mots terribles : « Je crois que la Mort dans le contexte du camp d’extermination, si logique dans le système nazi, si planifiée, scientifiquement, et si rigoureusement organisée-soutenue bien entendu par le sadisme de ceux qui nous gardaient et nous torturaient, des kapos qui tuaient parce que c’est la règle et qui s’y prêtaient si volontiers-résulte directement de son omniprésence, à tel point qu’lle ne comptait pour personne…Seule la réalisation du plan mortifère global comptait ».

En janvier 1945, à l’approche de l’Armée rouge, Henry Bulawko est forcé à participer à la terrible « Marche de la Mort » vers l’Allemagne. Il réussit à s’échapper à Blechhammer et se réfugie dans la forêt jusqu’à l’arrivée salvatrice des troupes soviétiques ? Le 10 mai 1945, il se retrouve à Paris, enfin libre.
Au sortir des camps de la mort, Henry Bulawko va peu à peu se reconstruire. Il sera journaliste, écrivain, historien, pédagogue, rencontrera des enfants dans des établissements scolaires pour raconter son odyssée et celle de son peuple meurtri. Il avait milité au sein de l’Hachomer Hatzaïr et du Comité de la Rue Amelot. Il présidera l’Union des Déportés d’Auschwitz et participera à la création de l’Amicale des Ancien Déportés Juifs de France.

En 1954, il crée, avec quelques amis, le Cercle Bernard Lazare. Plus tard, il sera l’un des vice-présidents du CRIF, animant notamment la Commission du Souvenir. Tout au long des années, Henry Bulawko se donnera pour mission de défendre et protéger le yiddish, langue de son enfance.

Il retournera plusieurs fois à Auschwitz, sur les lieux de souffrance du peuple juif, la dernière fois en compagnie de Jacques Chirac le 27 janvier 2005.

Henri Bulawko a quitté ce monde le 27 novembre 2011. Il avait 93 ans.

Cet émouvant livret est abondamment illustré par des photographies et des reproductions de peintures. À découvrir !

 

Jean-Pierre Allali

(*). Éditions Origine. Préface de Jean-Michel Rosenfeld. Mai 2020. 68 pages. 15 €.