Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Henry Bulawko : Hommage à un Mensch, un passeur au sortir d’Auschwitz, par Nourit Masson-Sékiné

22 Juillet 2020 | 216 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
|
09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
|
29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Pages

Henry Bulawko : Hommage à un Mensch, un passeur au sortir d’Auschwitz, par Nourit Masson-Sékiné (*)

 

Dans ce livret, écrit à partir d’une interview réalisée en 1994, Henry Bulawko parle de la vie, certes, mais surtout de la mort. Il revient avec émotion sur son expérience concentrationnaire. 

Fils du rabbin Zalmen Bulawko, il  est né le 25 novembre 1918 à Lida, alors en Lituanie. En 1925, sa famille décide de rejoindre la France. Henry aura deux frères et trois sœurs. 

En 1942, c’est le drame. Jeune résistant juif de 24 ans, Henry Bulawko est arrêté le 19 novembre par un policier français du côté du Père Lachaise. C’est le début de l’horreur. Beaune-la-Rolande, Drancy puis Auschwitz par le convoi n°57.

Sous la férule des S.S. et des kapos, il va côtoyer la mort au quotidien. Une mort qui, à force, devient banale. Ramasser des cadavres par quatre, cinq, six voire sept à l’aide de brouettes, devient une habitude.

Dans cette interview entrecoupée d’interruptions régulières dues à l’émotion bien compréhensible de Bulawko, des mots terribles : « Je crois que la Mort dans le contexte du camp d’extermination, si logique dans le système nazi, si planifiée, scientifiquement, et si rigoureusement organisée-soutenue bien entendu par le sadisme de ceux qui nous gardaient et nous torturaient, des kapos qui tuaient parce que c’est la règle et qui s’y prêtaient si volontiers-résulte directement de son omniprésence, à tel point qu’lle ne comptait pour personne…Seule la réalisation du plan mortifère global comptait ».

En janvier 1945, à l’approche de l’Armée rouge, Henry Bulawko est forcé à participer à la terrible « Marche de la Mort » vers l’Allemagne. Il réussit à s’échapper à Blechhammer et se réfugie dans la forêt jusqu’à l’arrivée salvatrice des troupes soviétiques ? Le 10 mai 1945, il se retrouve à Paris, enfin libre.
Au sortir des camps de la mort, Henry Bulawko va peu à peu se reconstruire. Il sera journaliste, écrivain, historien, pédagogue, rencontrera des enfants dans des établissements scolaires pour raconter son odyssée et celle de son peuple meurtri. Il avait milité au sein de l’Hachomer Hatzaïr et du Comité de la Rue Amelot. Il présidera l’Union des Déportés d’Auschwitz et participera à la création de l’Amicale des Ancien Déportés Juifs de France.

En 1954, il crée, avec quelques amis, le Cercle Bernard Lazare. Plus tard, il sera l’un des vice-présidents du CRIF, animant notamment la Commission du Souvenir. Tout au long des années, Henry Bulawko se donnera pour mission de défendre et protéger le yiddish, langue de son enfance.

Il retournera plusieurs fois à Auschwitz, sur les lieux de souffrance du peuple juif, la dernière fois en compagnie de Jacques Chirac le 27 janvier 2005.

Henri Bulawko a quitté ce monde le 27 novembre 2011. Il avait 93 ans.

Cet émouvant livret est abondamment illustré par des photographies et des reproductions de peintures. À découvrir !

 

Jean-Pierre Allali

(*). Éditions Origine. Préface de Jean-Michel Rosenfeld. Mai 2020. 68 pages. 15 €.