Blog du Crif - Sarah Halimi : Lettre ouverte à la Ministre de la Santé par la présidente du Crif Auvergne Rhône-Alpes

03 Janvier 2020 | 318 vue(s)
Catégorie(s) :
France
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

 

"For the union makes us strong" : car l'union nous rend forts, Solidarity forever, Peter Seegers

La 77ème cérémonie du Yizkor organisée par le FARBAND - Union des Sociétés Juives de France s'est déroulée dimanche 2 octobre 2022, à 11h30 au cimetière de Bagneux. 

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Actualité

Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Antisémitisme

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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"Madame la Ministre de la Santé

Chère Madame Agnès Buzyn

De plus en plus fréquemment, le dérangement mental est invoqué dans les attentats terroristes et plus particulièrement dans les crimes antisémites de ces dernières années, à l’instar de la bouffée délirante, dans le cas de l’assassinat de Sarah Halimi, d’après la conclusion du 19 décembre de la cour d’appel, qui en est la plus récente illustration. 

Suite à ce dernier jugement, de nombreuses tribunes et lettres ouvertes ont été adressées aux juges, au ministère de la justice, voire même au Président de la République. 

Mais finalement, au vu de ce problème de santé publique, il nous paraît judicieux de nous adresser plutôt au Ministre de la Santé, puisque la maladie mentale relève de sa compétence. 

Oui, l’assassin de Sarah Halimi, de présumé criminel est devenu un malade avéré. Telle est la réalité que nous impose, que vous impose cette décision de justice : le devoir de le soigner. Le soigner comme n’importe quel malade et non l’enfermer à vie.

Car je n’ose l’imaginer, si la société se débarrassait de ceux qui l’embarrassent dans des hôpitaux psychiatriques, alors je suis sûre, madame la Ministre que vous en conviendrez avec moi, quelque chose de grave dysfonctionnerait dans notre démocratie et cela ne manquerait pas, en tant que Ministre de la santé, de vous alerter. 

L’assassin de Sarah Halimi devra donc être soigné. 

De quels moyens notre médecine dispose-t-elle et notamment nos hôpitaux psychiatriques, particulièrement en crise pour gérer pareilles pathologies ? 

Par ailleurs, quelles mesures madame la Ministre envisagez-vous pour enrayer cette épidémie avant qu’elle ne devienne une endémie dont on ne mesure pas les conséquences dans notre société ? 

Comment pouvez-vous nous assurer que les cas diagnostiqués ne seront pas prématurément déclarés guéris alors que les risques de récidive et de contagiosité de cette nouvelle maladie sont encore méconnus ? 

En vous remerciant par avance de l’intérêt que vous porterez à nos interrogations citoyennes, je vous prie de recevoir, Madame la Ministre de la Santé, chère Madame Agnès Buzyn, l’assurance de ma très haute considération. 

 

Nicole Bornstein, Présidente régionale du Crif Auvergne Rhône-Alpes