Blog du Crif - Sarah Halimi : Lettre ouverte à la Ministre de la Santé par la présidente du Crif Auvergne Rhône-Alpes

03 Janvier 2020 | 318 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

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Antisémitisme

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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"Madame la Ministre de la Santé

Chère Madame Agnès Buzyn

De plus en plus fréquemment, le dérangement mental est invoqué dans les attentats terroristes et plus particulièrement dans les crimes antisémites de ces dernières années, à l’instar de la bouffée délirante, dans le cas de l’assassinat de Sarah Halimi, d’après la conclusion du 19 décembre de la cour d’appel, qui en est la plus récente illustration. 

Suite à ce dernier jugement, de nombreuses tribunes et lettres ouvertes ont été adressées aux juges, au ministère de la justice, voire même au Président de la République. 

Mais finalement, au vu de ce problème de santé publique, il nous paraît judicieux de nous adresser plutôt au Ministre de la Santé, puisque la maladie mentale relève de sa compétence. 

Oui, l’assassin de Sarah Halimi, de présumé criminel est devenu un malade avéré. Telle est la réalité que nous impose, que vous impose cette décision de justice : le devoir de le soigner. Le soigner comme n’importe quel malade et non l’enfermer à vie.

Car je n’ose l’imaginer, si la société se débarrassait de ceux qui l’embarrassent dans des hôpitaux psychiatriques, alors je suis sûre, madame la Ministre que vous en conviendrez avec moi, quelque chose de grave dysfonctionnerait dans notre démocratie et cela ne manquerait pas, en tant que Ministre de la santé, de vous alerter. 

L’assassin de Sarah Halimi devra donc être soigné. 

De quels moyens notre médecine dispose-t-elle et notamment nos hôpitaux psychiatriques, particulièrement en crise pour gérer pareilles pathologies ? 

Par ailleurs, quelles mesures madame la Ministre envisagez-vous pour enrayer cette épidémie avant qu’elle ne devienne une endémie dont on ne mesure pas les conséquences dans notre société ? 

Comment pouvez-vous nous assurer que les cas diagnostiqués ne seront pas prématurément déclarés guéris alors que les risques de récidive et de contagiosité de cette nouvelle maladie sont encore méconnus ? 

En vous remerciant par avance de l’intérêt que vous porterez à nos interrogations citoyennes, je vous prie de recevoir, Madame la Ministre de la Santé, chère Madame Agnès Buzyn, l’assurance de ma très haute considération. 

 

Nicole Bornstein, Présidente régionale du Crif Auvergne Rhône-Alpes