Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Pour que le terrorisme ne gagne pas

02 Février 2021 | 9 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Actualité
Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

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Opinion

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Le vendredi 16 octobre 2020, le professeur Samuel Paty était décapité par un terroriste islamiste à Conflans-Sainte-Honorine aux abords du collège du Bois d’Aulne dans lequel il exerçait.

Son crime, aux yeux de l’assassin : avoir montré à des élèves de quatrième des caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo afin d’aborder une réflexion sur la liberté d’expression.

Partout, les réactions d’indignation, de colère et les condamnations se sont fait entendre. La Nation tout entière devenait Samuel Paty comme nous avions été Charlie.

Des rassemblements étaient organisés partout et sur les réseaux sociaux l’effroi et la sidération s’exprimaient. Une fois encore, un cap de plus avait été franchi et il était du devoir de tous de s’unir et de faire corps contre la barbarie.

Partout était déclaré que les « terroristes islamistes ne vaincront pas ! »

 

Mais, en réalité, où en sommes-nous de cette guerre ?

L’islamisme radical poursuit son invasion tentaculaire et telles des métastases se développe partout. Il se calme parfois pour mieux resurgir ! Il a réussi son coup car, partout, il fait peur !

La lutte contre l’islamisme reste une volonté politique affirmée mais l’autocensure s’est installée.

Tous réfléchissent à plusieurs fois avant d’aborder ce sujet qui a tué. J’en veux pour exemple la fronde de la commune varoise d’Ollioules dont le maire avait émis l’idée de baptiser son collège au nom de Samuel Paty.
Il a dû faire marche arrière devant l’opposition des enseignants à 100 %, des parents à 89 % et des élèves à 69 %, déclarant que bien que l’idée soit belle cela ferait de ce collège « une cible ».

Je ne veux surtout pas juger les êtres et leurs peurs mais ceci en dit long sur ce terrorisme islamiste qui a gangrené notre société et pénétré les esprits : il a installé la peur !

Le combat sera long et nécessitera une volonté et une énergie nouvelle afin de relever la tête. Comme l’a écrit Raphaël Enthoven « en se couchant devant l’ennemi, on met soi-même et les autres en danger. Tous les collèges de France devraient, auraient dû, comme un seul Homme, s’appeler Samuel Paty, tous ensemble, au moins temporairement.

Gil Taïeb

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