Blog du Crif - Lecture : "Simone Veil et les siens", et nous

19 Décembre 2018 | 293 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La semaine dernière, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) proposait dans sa newsletter et sur ses réseaux sociaux un contenu qui a fait polémique.

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Tantôt sur la photo de cette jeune fille aux tresses épaisses, tantôt sur celle de cette femme au chignon posé sur la nuque, la malice gravée dans ses fossettes et la douceur de ses yeux clairs ne font jamais défaut à Simone Veil. 

Le clan Jacob, et plus tard le clan Veil, aime à immortaliser la vie. C'est ainsi que, grâce à l'impressionnant travail de collecte et d'organisation des souvenirs croisés de plusieurs vies, nous découvrons Simone Veil, et les siens.

Imaginé comme un album photos qui aurait pu être composé des mains même de notre héroïne, le très beau livre Simone Veil et les siens*, publié aux éditions Grasset, retrace en centaines de photos les moments heureux, et moins heureux de Simone Veil. 

Comme certains écriraient "Vacances en Italie" ou "Rue Monge, 1956" sur la page blanche qui précèdent les pages de cristal pergamine des albums photos, nous lisons ici "Yvonne et André Jacob", "Les Eclaireuses", ou encore "D'autres voyages". Une percée intime et intimiste dans ce qu'était le monde de Simone Veil, de l'adoration qu'elle vouait à sa mère Yvonne, à la table ovale de l'appartement de la rue Vauban, en passant par les inombrables photos de ses enfants, passionnément aimés, juchés sur les genoux de leur mère ou allongés près d'elle dans un lit immense. 

"Vivre avec ses disparus n'a jamais empêché de fêter les présents" écrit Annick Cojean dans la très belle préface de l'ouvrage. "Les siens", ceux de Simone Veil, sont aussi ceux qui ne sont plus. Ses parents et son frère Jean, morts en déportation, sa soeur Milou, décédée tragiquement quelques années après la guerre, et Claude-Nicolas, le cadet de la fraterie Veil, disparu en 2002. Ils sont tous là, au milieu des frimousses et des rires de ceux qui font la vie de Simone Veil.

Ce livre magnifiquement pensé, préfacé avec pudeur par la journaliste Annick Cojean qui rappelle ses rencontres avec Simone Veil, donne à voir les photos connues et moins connues d'une femme aimée, d'une femme attentive, d'une femme déterminée, d'une femme encouragée. D'une femme qui a traversé la vie en souriant, et dont le souvenir dépasse la logique du temps qui passe.

*Simone Veil et les siens, 2018, Grasset - Préfacé par Annick Cojean