Blog du Crif - Cinéma : Ruth Bader Ginsburg éclaire les salles obscures

08 Janvier 2019 | 671 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La semaine dernière, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) proposait dans sa newsletter et sur ses réseaux sociaux un contenu qui a fait polémique.

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Ce billet de blog avait été rédigé en janvier 2019, à l'occasion de la sortie du film Une femme d'exception*. Nous vous en proposons à nouveau la lecture.

"Une Cour de justice ne devrait jamais être influencée par la météo du jour mais, inévitablement, elle le sera par le climat d'une ère". Pour filer la métaphore météorologique de Paul Freund, professeur de droit de notre heroïne, précisons tout de suite que Ruth Bader Ginsburg n'est pas du genre à regarder tomber la neige. Non, RBG est davantage le genre de femme à faire la pluie et le beau temps.

C'est précisément sur la volonté et la détermination de la jeune Ruth que se base le film de Mimi Leder, Une femme d'exception.

En 1956, Ruth entre à Harvard. Elle fait partie des 9 femmes qui intègrent la prestigieuse école de droit américaine cette année-là. Au milieu des couloirs vides de toilettes pour femmes et assaillie des questions misogynes d'un autre temps de ses professeurs, la jeune femme prend le pli et devient bientôt première de sa promotion. Quelques années plus tard, encouragée par son époux, interpreté à l'écran par Armie Hammer, Ruth se lance dans une bataille juridique qui entend non seulement changer le cours d'une affaire mais aussi celui de toute une législation. Il s'agit là de repenser et de déclarer inconstitutionnelles les lois basées sur une descrimination de genre. 

Confrontée aux mobilisations féministes qui occupent les rues américaines à l'époque, Ruth se positionne - notamment face à sa fille qui la pousse à rejoindre ces mouvements, et ne cesse d'expliquer qu'il faut changer les choses de l'intérieur. En femme de droit, RBG est convaincue qu'il n'est plus temps de faire changer les mentalités, mais bien celui de faire changer les lois.

Dans les années 1960 aux Etats-Unis, une femme mariée doit présenter l'autorisation de son mari pour travailler. Ou pour aller à la banque. Aujourd'hui, dans le même pays, des dizaines d'Etats présentent encore des lois basées sur un sexisme assumé. 

A la fin du film, alors que RBG foule fièrement les marches de la Cour suprême, la spectatrice que j'étais a une pensée pour la RBG d'aujourd'hui, toujours juge, et toujours à la Cour suprême. Les années ont passé, les lois ont été votées, et RBG s'est imposée.

A travers le jeu émouvant de Felicity Jones, nous découvrons une femme passionnée, motivée par une colère contre une société toute entière tournée vers le patriarcat et qui ne parvient pas à voir à quel point elle a évolué. 

Définitivement, Ruth Bader Ginsburg a du style. Et Ruth Bader Ginsburg a un genre. Un genre bien à elle.

*Une femme d'exception, un film de Mimi Leder à voir actuellement sur Canal + (abonnement).