Blog du Crif - Cinéma : Ruth Bader Ginsburg éclaire les salles obscures

08 Janvier 2019 | 671 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Hommage à Claude Hampel
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14 Novembre 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Ce billet de blog avait été rédigé en janvier 2019, à l'occasion de la sortie du film Une femme d'exception*. Nous vous en proposons à nouveau la lecture.

"Une Cour de justice ne devrait jamais être influencée par la météo du jour mais, inévitablement, elle le sera par le climat d'une ère". Pour filer la métaphore météorologique de Paul Freund, professeur de droit de notre heroïne, précisons tout de suite que Ruth Bader Ginsburg n'est pas du genre à regarder tomber la neige. Non, RBG est davantage le genre de femme à faire la pluie et le beau temps.

C'est précisément sur la volonté et la détermination de la jeune Ruth que se base le film de Mimi Leder, Une femme d'exception.

En 1956, Ruth entre à Harvard. Elle fait partie des 9 femmes qui intègrent la prestigieuse école de droit américaine cette année-là. Au milieu des couloirs vides de toilettes pour femmes et assaillie des questions misogynes d'un autre temps de ses professeurs, la jeune femme prend le pli et devient bientôt première de sa promotion. Quelques années plus tard, encouragée par son époux, interpreté à l'écran par Armie Hammer, Ruth se lance dans une bataille juridique qui entend non seulement changer le cours d'une affaire mais aussi celui de toute une législation. Il s'agit là de repenser et de déclarer inconstitutionnelles les lois basées sur une descrimination de genre. 

Confrontée aux mobilisations féministes qui occupent les rues américaines à l'époque, Ruth se positionne - notamment face à sa fille qui la pousse à rejoindre ces mouvements, et ne cesse d'expliquer qu'il faut changer les choses de l'intérieur. En femme de droit, RBG est convaincue qu'il n'est plus temps de faire changer les mentalités, mais bien celui de faire changer les lois.

Dans les années 1960 aux Etats-Unis, une femme mariée doit présenter l'autorisation de son mari pour travailler. Ou pour aller à la banque. Aujourd'hui, dans le même pays, des dizaines d'Etats présentent encore des lois basées sur un sexisme assumé. 

A la fin du film, alors que RBG foule fièrement les marches de la Cour suprême, la spectatrice que j'étais a une pensée pour la RBG d'aujourd'hui, toujours juge, et toujours à la Cour suprême. Les années ont passé, les lois ont été votées, et RBG s'est imposée.

A travers le jeu émouvant de Felicity Jones, nous découvrons une femme passionnée, motivée par une colère contre une société toute entière tournée vers le patriarcat et qui ne parvient pas à voir à quel point elle a évolué. 

Définitivement, Ruth Bader Ginsburg a du style. Et Ruth Bader Ginsburg a un genre. Un genre bien à elle.

*Une femme d'exception, un film de Mimi Leder à voir actuellement sur Canal + (abonnement).