Blog du Crif - Une histoire pour l'éternité

06 June 2019 | 10 vue(s)
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Opinion

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

Pages

Le livre de Ginette. Pas "le livre de Ginette Kolinka", mais bien le livre de Ginette, comme si je parlais du dernier ouvrage d’une bonne copine. Voici ce que je tiens entre mes mains. Un petit livre d’une centaine de pages qui affiche le visage de son auteur sur le marque-page qui l’entoure. Ginette sourit, en fronçant un peu le nez, et je peux l’entendre échapper un filet de voix un peu rauque.

Il y a quelques semaines, à l’occasion d’un déjeuner avec elle, Ginette confiait justement la prochaine sortie de son livre. « Ha bah je ne pas parle des séances de gym du samedi matin là-dedans, c’est sûr ! Non, c’est sur Birkenau bien-sûr ».

En effet. Retour à Birkenau retrace les mois de déportation de Ginette. D’Avignon à Theresienstadt, en passant par Birkenau et Bergen Belsen, Ginette nous emmène avec elle dans ses souvenirs, dans son récit simple et vif, avec pudeur et sincérité.

Combien de fois écrit-elle qu’elle « ne sait plus », qu’elle a oublié le détail de la couleur d’une robe ou le nom d’une ancienne camarade ? Beaucoup.

Dans un souci permanent de justesse, Ginette fouille au fond d’elle pour retracer le plus précisément possible ce qu’a été sa vie – ou plutôt sa survie – au camp.

Je sais que c’est ce qui l’inquiète le plus. Qu’on puisse penser qu’elle exagère, qu’elle modifie.

La dernière phrase de son livre, « j’espère que vous ne pensez pas que j’ai exagéré au moins ? », je la vois, je l’entends nous le dire. Un doigt tendu vers nous, les épaules un peu remontées, la tête penchée sur le côté. Avec une émotion presque enfantine mais une inquiétude bien adulte. Celle de ne pas être à la hauteur pour raconter ce que tous les autres ne pourront jamais raconter.

Ginette remercie les élèves qu’elle accompagne dans les voyages de mémoires et tous ceux qui se font passeurs de mémoire.

Aujourd’hui, c’est moi qui te remercie, Ginette.

Pour avoir redonné une couleur, une odeur et une douleur à ce qui était incolore, inodore et indolore.

Pour avoir fait de ton histoire, une histoire pour l’éternité.

Marie-Sarah Seeberger

 

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