Tribune

Et si nous parlions de la rencontre inédite CRIF – UOIF ?

Nous reproduisons dans cette revue de presse et ci après des extraits publiés dans différents journaux, qui bien entendu, n’engagent exclusivement que leurs auteurs.

En ces temps difficiles, il peut paraître superflu ou hasardeux, si ce n’est totalement vain de dialoguer avec des formations ou des associations qui ne nous inspireraient au préalable qu’une certaine méfiance. Que gagne-t-on en effet à rencontrer des gens que l’on combat politiquement ou qui ne vous inspire que le doute et la suspicion ? La question mérite d’être posée et il faut entendre les remarques et/ou critiques d’où qu’elles viennent, lorsqu’elles sont posées avec déférence et intelligence. Il faut alors apprécier et à sa juste valeur ce qui est dit, les réserves qui sont exprimées et échanger des points de vue divergents.

La rédaction du Monde souffre-t-elle d’une névrose obsessionnelle ? On pourrait le croire. Un « ventre de la Une » consacré aux déboires américains de monsieur Ramadan dans lequel il était beaucoup question du « lobby juif ». Une autre « Une », sous prétexte de répondre à un article sur la haine, nous propose une révision de l’histoire des rapports de l’Occident avec les Juifs et avec les Arabes dans laquelle « l’islamophobie » serait le revers de la médaille de l’antisémitisme (Gil Anidjar, le Monde du 18 août) et gomme ainsi toute l’histoire de la rivalité pour la conquête du monde entre le monde musulman et l’Occident et la domination arabe d’une partie de l’Europe jusqu’au 16e siècle. Une tribune d’Esther Benbassa sur le « sionisme sans sionisme » (31 août). Un dossier sur l’antisémitisme le 3 septembre.

Il est aujourd’hui courant de trouver sur les pétitions – en particulier lorsqu’il s’agit de soutenir les Palestiniens - des signatures suivies de la mention ancien déporté ou ancien résistant, comme si cette qualité donnait à tout jamais une légitimité à dire le « juste » ou le « bien ». Si on peut à la rigueur penser que ces personnes auraient un « radar » interne que dire de certains se déclarant « fils » ou « petit-fils » de déporté ou de résistant n’ayant alors pour toute légitimité que le fait d’être fils de leur père ?

Le CRIF tient à féliciter les forces de l’ordre pour leur efficacité dans cette affaire. Le prévenu, présumé innocent, serait un homme psychologiquement fragile qui a joué avec le feu pour des motifs personnels.

Interrogé par M6 le 25 août 2004, Roger Cukierman s'est déclaré favorable à l'idée que la lutte contre l’antisémitisme soit déclarée grande cause nationale.

Depuis quelques temps, on assiste à une série de décisions au niveau international comme au niveau national qui en disent long sur l’Etat actuel de notre société et sur le courage de nos instances juridiques et représentatives face au chantage.

« Des erreurs inacceptables ont été commises par nos institutions, et certains ont abusé de leurs pouvoirs et bafoué la confiance qui leur avait été accordée », a déclaré M. Arafat, estimant que « personne, y compris lui-même » n'était à l'abri d'erreurs. « Allant jusqu'à admettre que l'occupation israélienne ne pouvait être "seule" tenue pour responsable de la dégradation de la situation dans les territoires palestiniens » (AFP 18/08/04).

Roger Cukierman est interviewé au micro d'Europe 1 dimanche 22 août à propos de l'incendie qui a ravagé un centre communautaire juif dans le 11ème arrondissement de Paris dans la nuit de samedi à dimanche. En réponse, Dominique Perben, garde des Sceaux, commente les déclarations de Roger Cukierman dans une dépèche de l'AFP.