Tribune

Pour Staline, l’attente n’avait duré que quatre jours pendant lesquels les bulletins médicaux se succédaient et les supputations sur sa mort allaient bon train. Depuis une semaine que la mort d’Arafat était annoncée puis démentie, il n’était pas une émission de débat, pas un journal - télévisé ou écrit - qui n’ait consacré quelques unes de ses colonnes à l’apologie du grand homme. On a pu voir des centaines de personnes venir le « soutenir » et prier pour lui sous les fenêtres de l’hôpital de Clamart. Pas seulement des Palestiniens, mais aussi des personnalités politiques françaises ou des sympathisants de la cause palestinienne, y compris des groupes de Juifs orthodoxes antisionistes qui lui rendaient des hommages proches de ceux qu’ils rendent à leur propre rabbin fondateur. On a pu entendre des personnalités de toute sorte (Israéliens compris) exprimer leur « tendresse » pour le personnage.

Et si nous parlions de Yasser Arafat, lorsqu’il était encore accroché à son pouvoir ?