Mais où sont passés les défenseurs des droits de l’homme ? Que pensent-ils, ces intellectuels qui, au nom de la démocratisation du monde arabe, avaient refusé de condamner l’intervention américaine en Irak ? Nés du combat contre le totalitarisme soviétique, ces «néoconservateurs à la française» n’ont cessé de dénoncer l’islamisme ces dernières années, toujours au nom de la démocratie. Or, aujourd’hui, ils sont silencieux. Pas un qui n’ait appelé à soutenir les démocrates tunisiens et égyptiens comme ils le firent pour la Géorgie ou l’Ukraine. Pour Libération, le philosophe Alain Finkielkraut (1) explique les raisons de cette prudence.