Le quartier général du mouvement qui affole les gouvernements occidentaux se trouve au premier étage d'une rue paisible du centre du Caire, sur l'île Manyal al-Rawdah, au bord d'un bras du Nil. Un autocollant déchiré annonce «Frères musulmans» sur le montant de la porte de bois sculpté.
"Je mourrai sur le sol égyptien! ", a asséné Hosni Moubarak lundi 31 janvier 2011. Du Caire à Alexandrie, ils étaient pourtant plus d'un million de manifestants à exiger la démission du président égyptien, au pouvoir depuis 1981. Révolte plus que révolution, le sociologue Alain Touraine livre une analyse géopolitique, distanciée.
Mais où sont passés les défenseurs des droits de l’homme ? Que pensent-ils, ces intellectuels qui, au nom de la démocratisation du monde arabe, avaient refusé de condamner l’intervention américaine en Irak ? Nés du combat contre le totalitarisme soviétique, ces «néoconservateurs à la française» n’ont cessé de dénoncer l’islamisme ces dernières années, toujours au nom de la démocratie. Or, aujourd’hui, ils sont silencieux. Pas un qui n’ait appelé à soutenir les démocrates tunisiens et égyptiens comme ils le firent pour la Géorgie ou l’Ukraine. Pour Libération, le philosophe Alain Finkielkraut (1) explique les raisons de cette prudence.
Lorsqu’un conflit éclate dans leur pays, s’ils sont pauvres, s’ils sont orphelins, s’ils ne connaissent pas leurs droits ou s’ils ne sont pas scolarisés, les enfants sont confrontés au risque d’être enrôlés dans des groupes ou des forces armés. À l’occasion du 12 février 2011 prochain, journée internationale des enfants soldats, l’Unicef France fait le point sur ces enfants auxquels on a volé l’innocence.
La Haut commissaire aux droits de l’homme de l’Onu Navi Pillay s’est alarmée, mercredi 2 février 201, face à un « accroissement dramatique » des exécutions capitales en Iran où depuis le 1er janvier 2011, 67 personnes ont été exécutées, selon un décompte à partir des informations publiées par la presse, en l’absence de chiffres officiels publics. Il s’agit d’un rythme quatre fois plus élevé qu’en 2010, où 179 exécutions avaient été recensées sur l’année.
Lors d’une conférence de presse commune donnée avec Angela Merkel, le Premier ministre israélien a fait un point détaillé de la situation dans la région au 31 janvier. Il estime que dans cette situation de chaos tout peut arriver, un point de vue israélien partagé par les dirigeants occidentaux. Le mot « sécurité » reste le maître mot.