Tribune

Selon l'agence de presse iranienne, Irna, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Alireza Sheikh Attar, a déclaré vendredi que 4000 centrifugeuses sont actuellement en service pour enrichir de l'uranium dans le cadre du programme nucléaire iranien. Il a également ajouté que « trois mille autres sont en cours d'installation ». Fin juillet, le président Mahmoud Ahmadinejad avait fait état de 5000 centrifugeuses en activité mais l'AIEA a pu vérifier qu'à peine 4000 étaient installées, dont 3500 enrichissent de l'uranium régulièrement. L'uranium enrichi peut être utilisé comme combustible dans des centrales produisant de l'électricité mais il peut également servir à fabriquer l'arme atomique.

Cette semaine s'est tenue la Conférence d'Abuja, (Nigéria) qui visait à évaluer les évolutions apportées depuis la Conférence de Durban de 2001, et à préparer la prochaine Conférence des Nations Unies sur le racisme qui se tiendra en avril à Genève. Il semble que cette Conférence n'ait fait que réitérer le scandale raciste, antisémite et antisioniste de 2001, créant à nouveau la controverse, estime Hélène David de Guysen.com (27 août 2008) et l’organisation UN Watch.

CNN et NTV ont interviewé le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avant sa visite en Turquie. Les lecteurs trouveront ci-dessous la traduction intégrale réalisée par le MEMRI des propos effrayants d’Ahmadinejad : http://www.crif.org/uploads/articles/fichiers/interview_ahmadinejad_CNN_NTV.pdf

Le président français, Nicolas Sarkozy, a réaffirmé, mercredi 27 août 2008, la détermination des Européens d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire. Dans un discours prononcé devant la conférence annuelle des ambassadeurs à Paris, le président Sarkozy a noté que l'Europe a pris l'initiative et continue de jouer un rôle « majeur » sur le dossier nucléaire iranien, avec une stratégie « de dialogue et de sanctions ».

« En quoi l'intervention russe en Géorgie sert-elle les intérêts iraniens?» s'interroge le quotidien iranien Iran News. «Avant tout, la guerre en Géorgie a fait oublier aux médias du monde entier la crise du nucléaire iranien», se réjouit le journal dans un éditorial. «De plus, elle remet en perspective la prétendue menace iranienne. Les États-Unis et l'Europe ont désigné la République islamique comme "la plus grande menace contre la paix et la sécurité dans le monde". Dire que la rhétorique américaine sur l'Iran est partisane et réactionnaire est un euphémisme. Si l'Iran est une si grande menace, alors qu'en est-il de la Russie?» interpelle le journal anglophone de Téhéran.

La situation économique du régime des mollahs est catastrophique, rappelle le site Internet Iran Resist (27 août 2008) : ses dépenses sont en hausse, en raison de la hausse du prix de l’essence qui est la principale importation iranienne, et en même temps ses revenus stagnent par la faute des sanctions qu’imposent les Américains à l’encontre des partenaires commerciaux de l’Iran. Après avoir relancé les chinois sur un contrat signé en mars 2008 et demandé le remboursement de vieilles dettes, Téhéran a décidé de réagir.

« Cela dure depuis près de deux ans. A l’heure de la prière matinale, dans des cours d’école de la République islamique de l’Iran, des maîtres et des maîtresses injurient, humilient les enfants de famille bahaïe devant leurs camarades, pour les amener à renier la religion de leurs parents. Ces enseignants obéissent à une directive du ministère de l’Education et de l’Instruction, datée de l’automne 2006. Ces scènes d’un autre âge me rappellent des souvenirs », écrit Foad Saberan, né à Téhéran, médecin psychiatre à Paris, dans les pages Rebonds de Libération (26 août 2008).