À partir de vendredi aura lieu la fête de Souccot, également connu sous le nom de « fête des cabanes ». Cette fête, par sa dimension spirituelle mais également humaniste et politique, occupe une place significative dans le calendrier juif.
Pendant la fête de Souccot, il est de coutume de construire une cabane, – une souccah – faite de feuillage et de bois, et d’y dîner, voire d’y habiter. Le toit doit être partiellement ouvert pour permettre de voir les étoiles briller au travers, rappelant ainsi l’exode dans le désert après la sortie d’Egypte.
La souccah, construction précaire rappelle la fragilité de l’existence et sa vulnérabilité.
La construction de la souccah, chaque année après le jeûne de Kippour, symbolise ainsi la persévérance du peuple juif à se remémorer année après année son exode et la précarité de l’existence.
La fête des cabanes nous rappelle la précarité de notre existence mais également celle de la nature. En quittant nos domiciles pour aller sous la cabane, Souccot nous appelle à considérer la nature et sa fragilité.
Concept également profondément ancré dans la tradition juive, le concept de tikoun olam, – réparation ou amélioration du monde – englobe l’idée que chaque individu a la responsabilité morale de contribuer à rendre le monde meilleur, plus juste et équitable. Il nous invite à nous engager dans des actions écologiques, de justice sociale, et à œuvrer pour la résolution des injustices qui peuvent affecter nos sociétés.
Alors cette année encore, lorsque nous nous installerons sous la souccah, demandons-nous comment nous pouvons rendre le monde meilleur. Demandons-nous comment nous pouvons faire face aux défis politiques, économiques, climatiques.