Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Racée, par Rachel Khan

26 Janvier 2022 | 126 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Hommage à Claude Hampel
|
14 Novembre 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

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Actualité

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Racée, par Rachel Khan (*)

 

Juriste, scénariste et actrice, Rachel Khan est véritablement « racée » ou, comme aimait le dire Romain Gary, « additionnée ». En effet, elle est noire, gambienne, d’origine musulmane et catholique par son père. Un brin animiste aussi. Et, par sa mère, blanche, juive et française. Un « pedigree » impressionnant mais quelque peu gênant à l’heure où nous vivons dans un monde où chacun est sommé de choisir clairement son camp. Jouant sur les mots et « au nom de tous nos mots », elle jette un regard critique sur une série de vocables qui ont fait récemment leur apparition dans le langage courant et, « Ô Races, ô des espoirs ! », elle nous gratifie d’un véritable bain de fraîcheur et de jouvence.

Car il ne faut pas se voiler la face : de nombreux vocables présentés comme des outils indispensables pour combattre le racisme, enfoncent en fait le couteau dans les plaies qu’ils prétendent cicatriser. En réalité  « L’apparition de ces nouveaux mots empêche profondément d’avancer car ils excusent tout ». Et donc, comme le disait Albert Camus, mal nommer un objet, c’est se condamner à ajouter aux malheurs du monde.

Rachel Khan n’y va pas par quatre chemins dans sa remarquable monstration : « Par exemple, ‘racisé(e) ou ‘afro-descendant(e)’ me font froid dans le dos. Il a pourtant fallu que je les avale, ces termes, au point de devenir une ‘ femme de couleuvre’… »

Ainsi en est-il du mot « souchien », prononcé pour la première fois en 2007 à la télévision par Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République. C’est le symbole même d’une méthode qui veut lutter contre la discrimination par la discrimination en ouvrant la voie à une forme de sécession.

Voici aussi « Racisé », qui, outre une vilaine sonorité, sonne comme ostracisé ou excisé et qui n’aboutit qu’à séparer les Blancs des non-Blancs.

Le terme d’origine anglo-saxonne, « Afro-descendant », n’a selon la rabbine Delphine Horvilleur comme objet que de faire « des douleurs du passé un support identitaire ». C’est ce que Romain Gary, souvent cité par Rachel Khan, appelait « un dévergondage du langage ».

Voici encore « Intersectionnalité », terme devenu le « ‘must have’ des racisées afro-descendantes », un mot qui, tous comptes faits, porte en lui les germes et le marque de la division.

« Où sont les roux ? » se demande l’auteure, en parodiant le documentaire de Rokhaya Diallo « Où sont les Noirs ? » pour aborder le sujet des « Minorités ».

Les quotas, la cause, le vivre-ensemble, la diversité, la mixité, la non-mixité, les collectifs,  s’ajoutent à ces « mots fourre-tout qui ne vont nulle-part ».

Face à ce déferlement sémantique, Rachel Khan tente de faire émerger quelques mots qui réparent : intimité, silence, invisible, désir, créolisation, signature…

Bref, « nous avons encore le choix des mots ».

Remarquable !

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions de l’Observatoire. Février 2021. 160 pages. 16 €.