Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Habiter son nom. Une histoire française, par Céline Masson

28 Septembre 2022 | 107 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

Portrait de Invité
#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

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Actualité

Dimanche 13 janvier 2019, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. Ensemble, au cours de cette journée, nous avons honoré le devoir de mémoire qui nous incombe et sommes devenus les témoins des témoins.

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Les jolies colonies de vacances... Il fait beau, il fait chaud, ça sent vraiment les vacances ! Cette semaine, nous vous proposons une série d'articles sur les mouvements de jeunesse juifs en France ! Aujourd'hui, découvrez le parcours d'une ancienne E.I. !

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

 

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Habiter son nom. Une histoire française, par Céline Masson, avec Alexandre Beider (*)

 

C’est un fait : il n’est jamais aisé en France de changer de patronyme. On considère généralement qu’un nom de famille, c’est pour la vie. Cela dit, on peut comprendre que certaines personnes, affublées malencontreusement de noms pour le moins désagréables, soient tentés de tout faire pour en changer. Une personne qui se nomme Legros, Lenain ou, plus délicat, Moncul voire Con, peut avoir envie de modifier son patronyme. Longtemps la loi ne l’a pas permis.

Les Juifs de France, pourtant présents dans le pays depuis des siècles, n’ont pas, pendant longtemps, pratiqué le système des noms et prénoms tel que nous le connaissons. Conformément à un usage ancien, la formule en vigueur était plutôt du type : David, fils de Samuel ou Joseph fils de Benjamin. Ce qui, parfois était simplifié en David Samuel et Joseph Benjamin. C’est Napoléon qui, le 20 juillet 1808, par le biais d’un décret, a obligé les Juifs de France à avoir un patronyme en bonne et due forme. L’article 1er  de ce décret stipulait : « Ceux des sujets de notre Empire qui suivent le culte hébraïque et qui, jusqu’à présent, n’ont pas eu de nom de famille et de prénom fixe, seront tenus d’en adopter dans les trois mois de la publication de notre présent décret, et d’en faire la déclaration par-devant l’officier de l’état civil de la commune où ils sont domiciliés ».

En 1808, on compte 77 000 Juifs au sein de l’Empire. L’historien Philippe Sagnac les classe en quatre catégories : 1. le groupe portugais et avignonnais, 2. le groupe italien, 3. le groupe allemand, 4. le groupe parisien.

Si certains Juifs n’ont pas de difficultés, par le biais d’une légère modification, à se mettre en conformité avec la loi- c’est le cas, par exemple de Jacob Cerf qui devient Julien Lecerf-, la chose est plus difficile avec des patronymes à consonance étrangère, notamment germanique. Dans ce cas, c’est à une véritable traduction qui s’opère  ou, à défaut, une transformation : Schwarz va donner Lenoir et Finkelstein, Finquet. Un cas d’école est celui de l’écrivain Viennois Hans Mayer qui devint Jean Amery, simple anagramme de l’original.

Je précise que le phénomène n’est pas exclusif du judaïsme ashkénaze. On le retrouve également dans le monde séfarade où, par exemple, Taïeb a donné Taillet et Raccah, Raccat.

C’est le phénomène inverse qui va l’objet de l’ouvrage de Céline Masson et Alexandre Beider. Celui de personnes désirant reprendre leur nom d’origine. Une procédure désormais possible depuis quelques années. Cela n’est  parfois pas accepté par des membres de la famille et on assiste au phénomène étonnant de gens portant des patronymes différents dans la même sphère familiale.

Onze cas sont examinés dans ce livre. Cinq de Pologne : FUKS, KRAVITZCH, POJZMAN, SZAJEWICZ et WITTENBERG, deux de Roumanie : KOHN et LEBOVICI, deux d’Alsace-Lorraine : LEVY et WEILL , un d’Autriche : LANDESMANN et un de BIELORUSSIE : RUBINSTEIN.

Fuks était devenu Forest, Kravitzch, Ravot, Pojzman, Pontay, Szajewicz, Sajet, Wittenberg, Durand, Kohn, Ronnet, Lebovici, Lebeau, Lévy, Laurent, Weill, Didier, Landesman, Bouché et Rubinstein, Rimbaud.

Tout est désormais « rentré dans l’ordre ». Des témoignages très émouvant. Un livre édifiant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Hermann. 2020. 160 pages. 24 €. Préface de Nathalie Heinich. Postface de  Jean-Marie Dreyfus